Brésil : Le maire d’Oiapoque toujours dans le viseur de la justice

Breno Lima de Almeida, maire d'Oiapoque lors de son investiture le 2 Janvier 2025
Réélu pour un second mandat de maire à Oiapoque le 6 octobre 2024, Breno Lima de Almeida le 1er édile de la ville frontière avec la Guyane n’en a pourtant pas fini avec la justice. Le Ministère public d’Amapa vient de relancer une action contre lui pour contester sa réélection.

Breno Lima de Almeida a été largement vainqueur des dernières élections municipales qu’il a remportées le 6 octobre 2024 avec 54,45 % des suffrages des électeurs le portant à la tête d’Oiapoque pour un second mandat.
Mais il faut se souvenir que quelques jours auparavant, il avait été démis de ses fonctions après avoir été interpellé le 28 septembre en possession d’une somme d’argent qui aurait pu servir à acheter des votes. Relâché après avoir payé une caution de 100 000 réais, Breno Almeida a pu poursuivre sa campagne et gagner les élections.


Mais cela n’a pas mis fin aux poursuites puisque le Ministère public Amapa revient à la charge à son encontre et aussi à l’encontre de son premier adjoint Artur Lima de Souza. Il est accusé de « capture illicite de voix, d’abus de pouvoir économique et d’abus de pouvoir politique » rapporte la Gazette de l’Amapa.

Deux fois démis de ses fonctions lors de son premier mandat

Lors de son premier mandat, ce jeune maire trentenaire avait déjà eu maille à partie avec la justice. C’était en octobre 2023 pour une affaire de détournement de fonds publics. Après un an d’enquête sur des marchés publics, il avait été arrêté par la police fédérale et immédiatement démis de ses fonctions. Cependant, par décision de justice, après avoir fait appel, il avait repris les rênes de la ville en février 2024.

Parallèlement, selon le journal Seles Nafes, l’élu doit, aussi, faire face au blocage sur son compte de la somme de 300 000 réais pour non-respect de l’injonction d’une ordonnance du tribunal de l’Amapa émise en 2024 concernant le rétablissement d’une unité de santé dans un quartier de la ville.

Entre 2023 et 2024, cet homme politique a été deux fois démis de ses fonctions. Cette nouvelle action de justice le met, une fois de plus, à mal vis-à-vis de la population qui, cependant, l’a toujours suivi.