Iracoubo : la maire Cornélie Sellali Bois-Blanc en conflit ouvert avec une partie de son conseil municipal

L'équipe dissidente du conseil municipal d'Iracoubo
Un nouvel épisode se joue dans le conflit ouvert qui oppose la maire d’Iracoubo, Cornélie Sellali Bois-Blanc à ses anciens alliés.
Le 14 janvier dernier, le Conseil Municipal d’Iracoubo s’est réuni avec un seul point à l’ordre du jour : modification des adjoints au Maire.
En fait, Cornélie Sellalie-Bois Blanc avait l’intention en convoquant les 19 élus de sa municipalité, de trouver un terrain d’entente avec les adjoints « pour éviter tout blocage du conseil ce qui entraine de graves problèmes de dysfonctionnement au niveau des administrés et auprès de la mairie » précise le premier magistrat.
Le Tribunal administratif avait par ailleurs donné gain de cause aux élus qui avaient contesté devant cette instance leur mise à l’écart.
Avant donc ce dernier conseil, la liste des adjoints se compose comme suit :
-         1ér adjoint : Enrico William
-         2ème adjoint : Justine Saïbou-Mindjouk
-         3ème adjoint : Stéphan Léton
-         4ème adjoint : Georges-Didier Othily
-         5ème adjoint : Sylvain Victorine
 
Mais seul ce dernier dispose d’une délégation du maire, les autres sont devenus ses opposants. Cornéllie Sellalie Bois-Blanc propose alors un changement de « numéro » entre son 1er et son 5ème adjoint. Après le vote, le résultat est sans appel : 4 voix pour – 8 contre sur 12 votants. Enrico William (ancien directeur de campagne de Sellalie Bois-Blanc en 2014) demande dans la foulée la démission du maire. Elle n’en démord pas, elle ne quittera pas son fauteuil de maire.
Pour Cornellie Sellalie Bois Blanc si ses adversaires n’ont pas peur de se représenter devant la population, ils doivent démissionner. L’affaire est loin d’être terminée, il y aura forcément un nouvel épisode dans une quinzaine de jours à l’occasion du vote du budget
 

Mise en minorité pourquoi Cornélie Sellali Bois-Blanc n'est pas obligée de démissionner ?

Ne disposant pas d’un pouvoir de « censure », le conseil municipal ne peut pas destituer son maire, pas plus que ce dernier ne peut dissoudre à son tour son conseil municipal. Seule La démission collective des membres du conseil municipal entraine obligatoirement de nouvelles élections.
Dans les communes de plus 1000 habitants, comme c’est le cas d’Iracoubo, si un tiers des élus démissionne - c’est à dire 6 sur les 19 que compte le conseil - de nouvelles élections doivent être organisées afin de procéder au renouvellement intégral du conseil municipal.
Le renouvellement opéré, les élus issus de ce scrutin.pourront alors procéder à l’élection d’un nouveau maire.