Kourou : Les femmes s'adonnent à la musculation

Les salles de sports en Guyane remportent de plus en plus de succès. Ce qui frappe le plus c’est leur fréquentation les femmes les prennent d’assaut pas seulement pour le fitness ou le step ou la Zumba , mais aussi pour la musculation
Samedi après midi, les membres de ce club de sport sont réunis pour un concours de force. Il consiste en 3 épreuves un soulevé de terre, des tractions et une épreuve d’endurance cardiovasculaire. Voilà 2 ans que Smyrina Rolande et Prisca fréquentent la salle et soulèvent des barres de plus de 100 kilos. On est loin du stéréotype de la femme refusant d’être musclée.
Rolande Ringuet, 140 kilos soulevé de terre :

"Au départ, on commence pour reprendre une activité physique, retrouver la forme, et surtout avoir un esprit sain dans un corps sain." 

Smyrina Samo, 120 kilos soulevé de terre :

"C'est l'évolution, maintenant il n'y a plus de barrières, on peut tout essayer, c'est aussi se challenger et montrer aux hommes, que nous aussi, on peut faire bien."

Prisca Galimot, 140 kilos soulevé de terre :

"Aujourd'hui pour moi, c'est un moyen de m'affirmer dans la société, de m'affirmer en tant que femme bushinengue, mais aussi d'être un exemple pour les générations futures."

En attendant, c’est du bien qu’elles font à leur corps, selon leur coach qui prône l’activité quel que soit le profil de la femme.
Pierre Antoine Martini, Coach :

"A un moment donné, améliorer  leur quotidien par l'amélioration de la force, prenons un exemple, vous portez vos courses avec des packs d'eau qui font 10 kg, avec un peu d'entrainement ici, ce travail de force, leur permet d'avoir un niveau de vie plus confortable."

Et elles se prennent au jeu, leur investissement est total à l’image de Mélanie qui participe à son 1er concours et qui a eu du mal à retenir quelques larmes.
Mélanie Pentagora, néophite :

"Beaucoup d'émotion car c'est mon premier challenge et c'est hyper important pour moi."

Les salles de sport sont de plus en plus prisées par des femmes désormais sans complexe face à la charge.
©Jean-Gilles Assard