En Guyane, en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy et à Saint-Pierre et Miquelon la réforme de l'assurance chômage ne s’applique pas.
Une réforme évolutive
Les règles de l’assurance-chômage ont changé depuis le 1er février 2023. La nouvelle législation introduit plusieurs changements importants, notamment en matière de durée de droits aux allocations. En clair, une modulation de la durée d’indemnisation est possible en fonction de l’état de la conjoncture liée au marché du travail.
Si le taux de chômage est inférieur à 9 %, ou qu’il ne progresse pas plus de 0,8 point sur un trimestre, la situation sera considérée comme une « période verte ». Les nouveaux chômeurs verront la durée de leur indemnisation diminuée de 25 %, avec une durée minimale de six mois.
En revanche, si le taux de chômage dépasse les 9 %, ou si la situation sur le marché du travail se dégrade 0,8 % par trimestre, les règles actuelles de durée d’indemnisation seront rétablies.
Marché du travail restreint Outre-mer
Une réforme qui ne concerne pas pour l’instant l’Outre-mer pour « lesquels les règles actuelles relatives à la durée d’indemnisation sont maintenues », indique le décret. En effet, le niveau élevé du chômage dans ces territoires, justifie une différenciation des règles. "La prise en compte des réalités locales permet ainsi de protéger le pouvoir d’achat de ménages fragiles, tout en continuant les efforts pour permettre un retour au travail durable".
En Guyane, 27 % des personnes de 15 à 64 ans sont au chômage selon l'INSEE. Cette part est trois fois plus élevée qu'en France métropolitaine (10 %). Les inactifs ne souhaitant pas travailler représentent 60 % de la population inactive et sont les plus éloignés de l'emploi