Le procureur de la République parle d'une situation extrêmement préoccupante.
180 procédures pour violences conjugales ont été instruites durant ces 3 derniers mois et les faits constatés ont plus que doublé par rapport à l’an dernier.
Le confinement et la crise sanitaire ont eu des conséquences dramatiques pour beaucoup de femmes en Guyane.
Le Procureur de la République, Samuel Finielz parle d’une situation extrêmement inquiétante.
Pour ces mois de mars, avril et mai 2020, on a doublé les procédures pour violences conjugales. On était l'an dernier à 80 procédures, on est aurjourd'hui à 180 procédures.
En 2019, pour le trimestre, 6 personnes avaient été déférées. Aujourd'hui, on est passé à 38 personnes déférées en comparution immédiate pour les faits les plus graves ou pour des mesures d'interdiction de contacts avec les victimes. On a multiplié par 6 le nombre de défferements.
On a hébergé des personnes venant de Maripa-Soula, Saint-Laurent, Saint-Georges, Macouria. On a fait venir les femmes avec des taxis car il n'y avait plus de taxicos. L'objectif, c'était de les mettre en sécurité, le temps de faire les démarches pénales et de trouver une autonomie pour pouvoir avancer.
Les crises dans les couples durant ce confinement ont été beaucoup plus graves et beaucoup plus fréquentes qu' auparavant et quasi permanentes. Des crises aggravées par le fait que tout le monde était confiné, que les enfants étaient à la maison et monsieur qui s'alcoolise et qui ne gére plus rien.
Le parquet a demandé aux gendarmes et aux policiers d’accélérer les procédures, adapter les dispositifs pour une réponse la plus rapide possible afin d’écarter très vite l’agresseur de sa victime.
Mais les drames arrivent encore en Guyane.
Le week-end dernier, une femme de 29 ans a été tué par le père de son enfant de 3 ans à Matoury dans le quartier Cogneau-Lamirande.