Organabo est un petit hameau sur le territoire d’Iracoubo. Là bas, la population amérindienne y mène une vie paisible. Et pourtant, les habitants craignent le virus du Covid-19 même si l’isolement constitue une barrière naturelle.
Jean-Gilles Assard/CL/MCT •
Organabo, un des hameaux de la commune d'Iracoubo, se trouve à 180 km de Cayenne. Jadis la RN1 traversait le village essentiellement composé de familles amérindiennes. Ici le temps semble s'écouler plus lentement qu'ailleurs. Seuls les éboueurs qui passent deux fois par semaine font concurrence aux chants des oiseaux.
Depuis 6 ans, Ernest Grand Emile est le chef coutumier d’une population qu’il estime à 200 personnes. Dans le village malgré les 30 km qui le sépare d’Iracoubo, la crise Covid-19 est prise très au sérieux :
"Je dis à la population de faire attention. Il faut respecter les consignes".
Des habitants connectés
La grande majorité des habitants sont des personnes âgées. Les jeunes sont partis pour travailler et ne reviennent qu'à certaines occasions.
Jakita Paul habitante de cet écart suit les évènements avec attention :
"Cela me fait peur à chaque fois que je regarde la télé. La situation en métropole me touche. Mon mari est âgé et fragile".
Chasse, pêche ...
Le village continue à vivre de manière autosuffisante. Chasse, pêche, les habitants mangent leurs productions.
Cette vie loin de celles des grandes cités, donne une forme de quiétude et de tranquillité rassurantes par les temps qui courent.
Les jeunes ne sont pas nombreux. Bloqués au village, ils tentent malgré tout de ne pas décrocher des études sans toutefois désirer reprendre les cours.
Jesciana Jean-Jacques habitante d’Organabo ajoute :
"Il est difficile de se motiver. Je n'ai pas l'habitude de travailler comme cela. Je ne suis pas impatiente de reprendre l'école"
C'est une réalité, la vie à Organabo petite commune située sur la route de l'Ouest, est paisible surtout en temps de confinement.
Le reportage de Jean-Gilles Assard :
Coronavirus : comment se vit le confinement à Organabo.