SAINT-LAURENT DU MARONI - Un quotidien perturbé par l'absence d'eau courante pendant près de neuf heures, tel a été le sort des habitants des quartiers Les Malgaches et Les Vampires samedi dernier. Depuis près de deux mois, ces résidents endurent cette situation critique, les poussant à créer un groupe WhatsApp pour partager leur frustration et envisager des actions collectives.
Des résidents à bout de souffle
Yael, résidente du quartier Les Malgaches, témoigne de la difficulté de cette situation, surtout pour les plus vulnérables :
Ma petite fille de 14 mois ne se sentait pas bien ces derniers temps. Samedi, nous avons eu une coupure d'eau de 12h à 21h. C'est juste pas possible.
Impact économique et sanitaire
L'impact ne se limite pas aux résidences. Gina, gérante d'une activité de location saisonnière, souligne les répercussions financières :
Je suis obligée, lors des longues coupures, d'acheter des bonbonnes d'eau pour mes cinq locataires. Cela crée une incidence financière sur la durée pour mon entreprise.
La situation s'aggrave davantage avec le lycée Raymond Tarcy, où près d'un millier d'élèves se retrouvent parfois sans eau courante, posant de sérieuses questions d'hygiène sanitaire. Face à cette urgence, la direction du lycée a été contrainte, en fin de semaine dernière, d'alimenter en eau les élèves et le personnel par des distributions de bouteilles d'eau minérale.
Simon, un autre résident vivant à proximité du château d'eau, exprime son incompréhension :
Regardez, c'est tout ce qu'il me reste. Avec ces coupures, on est obligé de compter chaque goutte. Comment est-ce possible dans notre société moderne ? Nous n'avons aucune information de la ville et de la SGDE.
La SGDE en ligne de mire
Face à l'ampleur des plaintes, la SGDE (Société Guyanaise Des Eaux) a finalement réagi ce lundi 18 septembre. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, elle évoque des travaux de maintenance et des "forts tirages" liés aux travaux d'aménagement de la ville comme causes des perturbations. La société assure que ses équipes "recherchent activement des aménagements pour permettre une distribution de l'eau potable en continu" et restent mobilisées pour un retour à la normale.
Malgré ces explications, le mécontentement persiste. Les résidents des quartiers Malgaches et Sables Blancs ont décidé de se réunir ce samedi 23 septembre pour discuter des problèmes d'approvisionnement et envisager des actions concrètes.