Covid-19: Un accord entre la Guyane et le Brésil pour le rapatriement des Brésiliens décédés en Guyane

En pleine pandémie, réfléchir à une aide pour les familles des Brésiliens décédés en Guyane et le rapatriement des corps. C’est l’objectif des négociations débutées cette semaine à Macapa, entre le président de l’association des maires de Guyane, François Ringuet et plusieurs élus de l’Amapá.

Faciliter le rapatriement des ressortissants étrangers décédés vers leur pays d’origine. Ce casse-tête administratif et sanitaire en cette période de pandémie de la Covid-19 entache davantage un moment douloureux pour les familles restées à l’étranger.

La Guyane a donc décidé de faire un geste vers ses voisins, en particulier le Brésil. La semaine dernière, l'assistance sociale et funéraire aux familles des Brésiliens morts en Guyane française a fait l'objet d'une rencontre entre les élus des deux pays au Palácio do Setentrião de l’Amapá, siège du gouvernement de l'État à Macapá.

Faciliter le rapatriement à la frontière


Le maire de Kourou, François Ringuet, président l'Association des maires de Guyane française a donc abordé ce sujet avec les représentants de la Commission des relations extérieures de l'Assemblée législative d'Amapá (Alap), Carlos Sampaio, président de l'Association des maires de l'État d'Amapá, le secrétaire à l'inclusion et à la mobilisation de l'État, Albanize Colares.

« Nous avons évoqué ce partenariat entre les deux associations de maires. En Guyane, il existe déjà une loi qui permet l'assistance si la personne décédée n'a pas de famille sur place. Ce nouveau partenariat permettra au corps du défunt de rejoindre le Brésil, où aura lieu l'inhumation, en présence des proches » 

François RINGUET, président de l'Association des Maires de Guyane


Lors de cette réunion technique, une analyse juridique a donc été menée afin d’établir un accord de coopération pour la procédure de transfert du corps, ainsi que pour le transfert des fonds entre les communes des deux pays.

Au Brésil, le transfert dépendra de la mise en œuvre d'un plan d'action d'aide communale qui devra être validé par le Conseil communal d'aide sociale et la Commission bipartite intergestionnaire (CIB).

En France, les démarches se font par le biais les pompes funèbres, en lien avec le consulat du Brésil.

Obtenir l'adhésion des 22 maires de Guyane


Le terme, l’accord prévoit la répartition des coûts. Le paiement du transfert pour emmener le corps vers les villes frontalières, Saint-Georges et Oiapoque, sera effectué par le maire de la ville du côté français. La partie brésilienne paiera pour le transfert depuis la frontière brésilienne jusqu' à l'endroit où aura lieu l'enterrement.

En mars 2019, le coût moyen pour le transport d’une dépouille depuis la ville de Kourou jusqu'à Oiapoque était de 12 000 réais (environ 1900 euros).

 « C'est une combat mené depuis plusieurs années par la Commission des relations étrangères de l'Assemblée législative. Nous avons déjà la garantie du maire de Kourou, qu'en cas de décès d'un Brésilien dans sa commune, il sera transféré à Oiapoque. C'est une première victoire. François Ringuet doit désormais présenter cet Accord de Coopération aux 22 maires de Guyane, afin qu'ils puissent également y adhérer », a déclaré le député amapaense Paulinho Ramos.

Source : Diario do Amapá