En Guyane, l'épidémie de dengue inquiète, et met en lumière les défis auxquels sont confrontés les agents de démoustication de Saint-Laurent-du-Maroni. André Mato, responsable adjoint de la DDAS de Saint-Laurent, révèle un profond malaise parmi le personnel chargé de lutter contre la propagation du virus.
Ce dernier souligne plusieurs revendications majeures, notamment le manque de moyens matériels et humains. Les agents déplorent l'absence de véhicules adaptés et de personnel en nombre suffisant pour couvrir efficacement la région.
Nous étions beaucoup plus nombreux par le passé, et pourtant, la taille de notre territoire à couvrir n'a fait que s'étendre
, déplore-t-il.
Malgré ces préoccupations, Gabriel Serville, président de la CTG, a annoncé des mesures pour renforcer la lutte contre la dengue. Un investissement de 2 millions d'euros a été débloqué pour l'achat d'insecticides et le recrutement de personnel supplémentaire. Toutefois, ces annonces n'ont pas suffi à apaiser les craintes des agents de démoustication.
Les mesures annoncées ne répondent pas pleinement à nos attentes
, déclare André Mato. "Nous sommes exposés quotidiennement à des risques sans disposer de protections nécessaires. Les annonces de la CTG sont un premier pas, mais il reste beaucoup à faire pour garantir notre sécurité et notre efficacité sur le terrain."
Gabriel Serville a insisté sur l'importance de l'initiative :
La CTG a déjà mis la main à la poche, puisque ce n'est pas moins de 2 millions d'euros que nous avons déjà engagé pour acheter des insecticides qui risqueraient de nous faire défaut sur le territoire. Nous allons augmenter également les effectifs des hommes sur le terrain… pour faire face à cette épidémie qui est d'une rare ampleur que nous n'avons pas connue depuis environ une vingtaine d'années.
La crise de la dengue en Guyane est un défi majeur pour les autorités sanitaires et les travailleurs de première ligne. Alors que l'épidémie continue de se propager, les préoccupations des agents de démoustication souhaitent que des mesures concrètes soient prises pour garantir leur sécurité et leur bien-être.