le chantier d’insertion leur permet de remettre le pied à l’étrier dans le monde du travail.
Au centre équestre de Montsinéry-Tonnegrande, Joan Mozar s'occupe des boxs des 14 chevaux des écuries. Il travaille en chantier d'insertion dans la structure.
18 salariés ont été embauchés au parc pour l'entetien des écuries et des espaces verts.
J’ai principalement fait du travail au noir dans les espaces verts, la charpente. J’ai entendu parler de ce chantier d’insertion et je me suis dit pourquoi pas et jusqu’à maintenant ça se passe bien. On peut passer le permis B et même si je suis déjà bon en espace vert, il y a des choses que je ne connais pas et avec les autres collègues, j’apprends d’autres bons plans ; On gagne en expérience.
Sylviane Grand-Villemin fait aussi partie des salariés en insertion au centre équestre Les sources. Après s'être occupée de ses 2 enfants en bas âge, cette mère de famille souhaite retrouver un emploi.
J’avais envie de faire une formation agricole mais je ne sais pas encore, je vais voir. C’est bien de travailler plutôt que de rester à la maison. Mère au foyer, c’est bien mais c’est bien de travailler aussi.
Tous les salariés en insertion au centre équestre ont un point en commun : ils sont depuis longtemps sans activité professionnelle et souvent avec très peu ou pas de formation.
Mathieu Pepin-Lehalleur, un des 2 encadrants techniques du centre équestre des sources précise
Un moment donné, ils ont été éloignés de l’emploi pour différentes raisons. Certains sont des jeunes qui n’arrivent pas à trouver du travail, ils ont des CAP ou des Bac Pro mais n’ont pas d’expérience et les patrons ne veulent pas les employer faute d’expérience. Il faut commencer un moment et le chantier d’insertion leur permet de remettre le pied à l’étrier dans le monde du travail.
Le chantier d’insertion du centre équestre va bien au-delà du simple entretien des écuries ou du gite. Le centre dispose aussi d'une serre. Un groupe travaille sur les plantes de Guyane et apprend aussi la taille et l’entretien des espaces verts.
Comme beaucoup de jeunes Guyanais, l’un des salariés a multiplié les formations. Il a aujourd’hui 26 ans et souhaite acquérir de nouvelles expériences professionnelles. Son parcours scolaire puis professionnel consiste en une multitude d’essai à chaque fois non concluant.
Mehdi Khodjet El-Khil est l’administrateur des écuries des sources à Montsinery-Tonnegrande. Il précise l’ambition de ce chantier d’insertion.J’ai fait le lycée Balata puis le CFA, puis le RSMA où je suis parti en France en formation et depuis 2 ans je suis rentré en Guyane. Je veux avoir plus d’acquis dans de nombreux domaines pour demain, pouvoir être polyvalent. Il faut de l’expérience, c’est ce qui compte sur le chantier, sur le terrain, plus que le diplôme!
Ils sortiront avec les pré-requis pour aller dans une formation certifiante. Pour en arriver à ce niveau-là, on travaille en amont les avoirs de base et utilisation des outils. Ça leur donne une expérience mais on va aussi travailler sur tous types de projet d’insertion dans l’optique de l’accès à l’emploi.
Ce chantier d’insertion est le tout 1er à être mis en place par les écuries des sources. Les salariés peuvent être accompagnés durant 2 ans en contrats renouvelables avant un retour dans le monde du travail ou leur entrée dans une formation qualifiante.