La voix tremblante mais résolue, Gaëlle, lycéenne, témoigne de la situation calamiteuse : "Les conditions sont compliquées au lycée, on n’a pas de climatisation, il fait très chaud surtout à la pause de midi, la cantine, il y a plus de climatisation, les vidéoprojecteurs ne fonctionnent plus, les ordinateurs, c’est pareil, les toilettes sont très sales. C’est difficile pour nous de se concentrer en cours surtout si on n’a pas d’ordinateur pour travailler”. Une situation qu’elle et bien d’autres, élèves et corps professoral, nous confient endurer quotidiennement.
Une infrastructure en péril
Depuis un an et demi, quatre fontaines d’eau, installées en 2021, demeurent hors-service. Au CDI, ce sont 6 climatiseurs qui se révèlent inopérants, quant aux 160 climatiseurs du lycée, 7 seulement fonctionnent, bien que plusieurs soient en place depuis la fondation de l'établissement.
Alarme, sécurité et conditions climatiques alarmantes
La détresse dépasse la simple question du confort. Récemment, un feu de broussaille est venu jusqu'à la clôture de l'établissement, sans qu'une évacuation ne soit ordonnée, à cause de la défaillance de l’alarme du Système de Sécurité Incendie (SSI). Un incident qui, par miracle, n’a pas viré à la tragédie, mais qui met en lumière les carences en matière de sécurité des élèves et du personnel.
Les records de chaleur dans la région aggravent cette précarité et mettent un coup de projecteur sur une situation déjà explosive
Ajoute un professeur de lettre
La CTG, régulièrement alertée par la direction, rajoute une couche d'amertume à cette crise. Ce débrayage, au-delà d’être un cri de détresse, reflète les défaillances d'une structure éducative fondamentale, symbole d’un avenir en péril pour la jeunesse guyanaise.
Communication envers les instances supérieures
En réponse aux multiples problématiques rencontrées et afin de faire entendre leur voix, les enseignants du lycée Léopold Elfort ont pris l’initiative de rédiger un courrier exposant l'ensemble des soucis constatés au sein de l'établissement. Ce courrier, préparé en fin de matinée ce vendredi, sera adressé au rectorat ainsi qu'à la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) au début de la semaine prochaine, marquant ainsi une volonté formelle d’échange et de résolution avec les autorités compétentes en matière éducative et territoriale.