Avec 11 voix sur 18, Sylvio Van Der Pijl prend la présidence du Grand Conseil Coutumier dans un scrutin à bulletin secret marqué par la surprise et la division. Non préféré par les représentants autochtones, qui en avril avaient porté leur choix sur le chef "Kali'na Éric Louis à Macouria, Van Der Pijl s'impose malgré tout.
Le parcours de Sylvio Van Der Pijl, alternant les rôles de premier président et de vice-président, a suscité des contestations au sein des représentants autochtones. Grâce aux voix du collège Bushi-nenge, il réussit cependant à s'assurer la victoire.
Face à cette élection inattendue, Jean-Philippe Chambrier, représentant des associations autochtones au Grand Conseil, se retire de la vice-présidence, refusant de collaborer avec Van Der Pijl. Il exprime publiquement ses réticences envers les chefs coutumiers Bushi-nenge lors de son discours devant l'assemblée.
La règle de l'alternance aurait dû favoriser un candidat amérindien, mais les chefs Bushi-nenge ont privilégié un consensus autour de Sylvio Van Der Pijl.
Dans ce climat de changement, l'ancien président Bruno Apouyou, chef du village Boni de Kourou, est élu vice-président du collège Bushi-nenge. Dans une avancée notable, Catherine Yapara, chef du village de Yapara à Macouria, devient la première femme à occuper la vice-présidence du collège autochtone du Grand Conseil, apportant une nouvelle dimension au leadership du Conseil.