L'inquiétude d'une étudiante étrangère dans l'attente d'un titre de séjour pour la poursuite de son cursus universitaire en Guyane

Le campus universitaire à Troubiran
La crise de la covid 19 entraîne également un parcours du combattant pour les étudiants étrangers. Pendant le confinement, plusieurs d’entre eux ont vu leur titre de séjour être périmé. Impossible de prolonger leur validité. 
La crise de la covid 19 entraîne également un parcours du combattant pour les étudiants étrangers. Pendant le confinement, plusieurs d’entre eux ont vu leur titre de séjour être périmé. Impossible de prolonger leur validité. Des incertitudes naissent alors à l’aube de la rentrée scolaire. L’une de ces étudiantes, a souhaité témoigner mais à visage caché afin de préserver son anonymat.


Dans l'attente d'un visa pour une réinscription

Pour Mélissa, l’inquiétude grandit jour après jour. Pas à cause de la rentrée scolair mais parce que la jeune femme n’a toujours pas de visa. Faute de papiers en règle, sa réinscription en études supérieures est compromise.

Tout ce qui me manque, c’est un titre de séjour. Mon visa s’est terminé, j’attends de faire le renouvellement mais comme la préfecture est fermée, c’est compliqué de faire mes démarches administratives.

Mélissa, étudiante en fin de droit


Un premier rendez-vous en avril repoussée en juillet puis finalement programmé en décembre, soit 4 mois après la clôture des inscriptions en licence. 
Comme il s’agit d’une licence en alternance, un titre de séjour valide est obligatoire pour que Melissa puisse travailler en entreprise.
 

Tout ce qui est licence pro ont leur demande de faire des stages en entreprise. Les entreprises ont besoin de cette carte, qu’il y ait un décret ou pas. Sinon pas de stage et donc pas d’inscription.

François, beau-frère de Mélissa



Face aux difficultés de la crise sanitaire, la préfecture a prolongée automatiquement de 6 mois les titres de séjours qui périmaient entre le 16 mars et le 15 mai 2020.
Comme celui de Melissa a pris fin seulement le 20 juillet dernier, l’étudiante se retrouve dans une impasse administrative.
 

Tout ce que je veux faire c’est continuer mes études et avoir une vie normale comme tous les autres. Toute ma vie est entre les mains de ce titre de séjour. Car si je ne l’ai pas, je perds mes études et serai obligée de rentrer dans mon pays.


Au total, plus d’une centaine d’élèves étrangers se trouveraient dans cette situation en Guyane.