La Collectivité Territoriale et les maires de Guyane toujours opposés à l'ouverture des écoles, des collèges et des lycées la semaine prochaine

Le rectorat de Guyane
Le recteur devant les élus de Guyane pour tenter de les convaincre que tout est fait pour une rentrée le 11 mai en toute sécurité.
Mais les maires et la collectivité territoriale ont annoncé qu’ils ne changeaient pas de position : les établissements scolaires resteront fermés.

 
Le recteur de Guyane a présenté devant les élus des mesures adaptées au contexte local, en vue de l’ouverture des établissements scolaires (écoles, collèges et lycées) à partir de la semaine prochaine.

Une présentation effectuée ce matin à Cayenne. Mais à l’issue de l’échange les maires et la collectivité territoriale ont annoncé qu’ils ne changeaient pas de position : les établissements scolaires, dont ils ont la responsabilité, resteront fermés.
les écoles de Guyane resteront fermés

Les mesures proposées par le rectorat prennent en compte les contraintes liées aux transports et à la restauration scolaire. L’académie propose également de maintenir les internats fermés, et de ne pas relancer pour l’instant le dispositif de familles d’accueils

L’ouverture des établissements scolaires situés aux frontières serait reportée.


Par ailleurs, le rectorat s’engage par exemple à fournir des masques « grand public » à l’ensemble des personnels ainsi qu’à tous les collégiens. Gel-hydro-alcoolique, savon et essuie-tout seront fournis par les services de l’Etat assure le recteur.
 
Réunion entre le recteur, la préfecture, la CTG et les élus


Ce plan prévoit aussi l’isolement et le signalement des élèves et des personnels qui présenteraient le moindre symptôme du Covid-19

Un plan exhaustif, qui ne fait pourtant pas changer d’avis les maires de Guyane. Les bâtiments scolaires du premier degré, écoles et maternelles, resteront fermés en attente de preuves tangibles de ces garanties sanitaires déclare le président de l'association des maires de Guyane David Riché

Mon rôle aujourd’hui a été de rappeler à Mr le recteur que bien sûr on avance des réunions sur des protocoles, mais il nous faut quand mêmes avoir ces garanties. Moi, j’attends toujours les masques, le gel et dès lors que ces garanties seront là et que l’on est sûrs, nous les maires, que nos enfants ainsi que nos agents, pourront être en toute sécurité dans nos écoles, alors il y aura une revoyure et nous pourrons revoir notre position. Aujourd’hui, ce n’est toujours pas le cas.

 

Pour les collèges et lycées, la collectivité territoriale de Guyane tient la même position que les maires.


L’accueil des élèves et l’organisation pédagogique proposés par l’académie n’ont pas non plus convaincu.
Claude Plénet, vice-président de la collectivité territoriale de Guyane, délégué à l’éducation précise

Un certain nombre de propositions ont été faites, la fermeture des internats, la fermeture des demi-pensions, la problématique des transports… Mais la décision de la CTG de ne pas ouvrir les collèges et lycées a été affirmée ce matin. Donc pour nous, tant que la situation sanitaire sera celle qu’elle est en Guyane, les établissements seront fermés.

Les élus et la CTG attendent des garanties pour se prononcer en faveur du retour des élèves en classe

Les mesures proposées par le rectorat prennent en compte les contraintes liées aux transports et à la restauration scolaire. L’académie propose également de maintenir les internats fermés, et de ne pas relancer pour l’instant le dispositif de familles d’accueils. Mais les élus ne semblent toujours pas convaincus par le dispositif 

Gabriel Serville, député de Guyane (groupe Gauche démocrate et républicaine)

Je propose que l'on créé un conseil scientifique et technique local qui va pouvoir permettre d'avoir autour de la table tous les partenaires qui gravitent autour de la question du déconfinement. Cela permettrait de prendre une décision cohérente car là, j'ai la mauvaise impression que chaque institution s'est dotée de son plan de déconfinement.


A noter que le plan proposé par le rectorat stipule qu’aucun établissement n’accueillera les personnels ou les élèves sans l’autorisation expresse de sa collectivité de rattachement.