
6 mois plus tard, la famille de la jeune franco-brésilienne n’a toujours aucune information sur les circonstances du drame.

Talita Campos Ribeiro, la cousine de la victime avoue sa détresse et sa frustration
Je suis incapable de dire après 6 mois comment ma cousine est décédée, de quelle façon, le jour de sa mort, je suis incapable de le dire ! J’ai une profonde tristesse parce que ma famille ici et au Brésil ne peut pas faire le deuil. Ce que j’entends de la part des enquêteurs sur ma cousine, ce n’est pas possible.
Maitre Mustapha Kither représente 4 membres de la famille de Karina : sa mère, son beau-père, sa tante et sa cousine Talita. Les parties civiles demandent depuis des mois à pouvoir être entendues par les juges chargés de l’affaire.
La famille de Karina comme son avocat restent aujourd’hui écartés de l’enquête, sans avoir eu aucune entrevue avec les juges en charge de l'instruction et les seuls éléments scientifiques divulgués à ce jour ne donnent aucune information sur les circonstances de ce drame.

Mustapha Khiter, l'avocat de la partie civile précise
Nous n’avons toujours pas accès à la procédure et c’est ce qui nous inquiète à ce stade. Nous pensons pouvoir apporter des éléments qui seraient de nature à permettre aux services d’instructions, aux services d’enquêtes de laisser de côté certaines hypothèses et d’en privilégier d’autres. Il n’y a que la famille qui connait Karina, sa mère qui vivait à ses côtés qui la connait intimement, sa cousine qui a pu la fréquenter depuis l’enfance. Les seuls éléments scientifiques divulgués ne donnent rien, ni la date de sa mort ni comment, et cela c’est la base !
La mort de Karina avait ému la Guyane. Une disparition évoquant un nouveau féminicide

L’émotion et les interrogations suite à la mort de Karina ont dépassé les frontières de la Guyane. Les autorités brésiliennes ont officiellement demandé en Juin dernier aux autorités françaises plus de transparence dans l’enquête sur la mort de Karina Antunes Gama de Souza.
Le reportage de Jocelyne Helgoualch :