Manouchka Ponce, coordinatrice Guyane Nature Environnement
« Elle a été condamnée au titre du préjudice écologique, donc ça c’est hyper important comme décision parce que ça n’a jamais été vu en Guyane. Ce qui est reproché c’est d’avoir ouvert les baranques, ici de façon volontaire, et du coup d’avoir laissé une espèce de déversement de boue qui a du coup asphyxié tous les organismes vivants au sein du cours d’eau et c’est ça qui est problématique car évidemment c’est un impact très fort sur les milieux sur plusieurs kilomètres ».
Gold d'or conteste la décision et fait appel
Une pollution constatée par des agents de l’Office national des forêts, l’ONF, également partie civile dans ce procès.La défense de la mine d’or estime que ces agents n’ont pas respecté la procédure attendue. Jean-Yves Marcault-Dérouard, avocat de la société Gold’Or :
« Ils ont donné les échantillons à analyser à un laboratoire qui n’a pas d’agrément, ça a été reconnu à l’audience. Les conditions dans lesquelles ces prélèvements ont été faits – on gratte le fond de la crique et on dit qu’il y a beaucoup de boue dans l’eau en question évidemment – ce sont des choses qui sont absolument anormales. Encore plus anormal, c’est le fait que les échantillons aient disparu, on n’a pas les échantillons ».
La société Gold’Or annonce qu’elle fera appel du jugement dès ce lundi.