A Iracoubo, la pluie qui s’abat ces derniers jours aide au confinement. Le bourg est désert.
Pour les agriculteurs de la commune ou les rares entrepreneurs de la commune, tenir et résiter économiquement devient difficile.
Jean-Gilles Assard/JH •
Dans les rues d 'Iracoubo, territoire des savanes, le seul endroit dans le bourg encore fréquenté est un petit marché situé près du fleuve et ouvert 2 fois par semaine.
Iracoubo poursuit sa vie à un rythme tranquille, pas de grand changement pour Antoine, pére de famille, et pour tous les habitants d’Iracoubo malgré le confinement. Mais le quotidien est parfois difficile nous confie Antoine
On s’y fait. On essaye de s’adapter mais avec les enfants à la maison, ce n’est vraiment pas évident.
Il y a des jours, il n’y a que 4 clients, mais je viens quand même. Si je n’arrive pas à vendre, je vais tout perdre, je ne peux pas mettre au frais tout cela.
Pour les pêcheurs d’Iracoubo, là aussi les temps sont durs.
Une jeune femme qui vient de se lancer dans la pêche confie ses difficultés. La crise sanitaire ne facilite pas ses premiers pas.
Tout le monde a des charges à payer, donc pour les personnes comme moi qui travaillent en indépendant, il faut pouvoir gérer les déplacements, aller pêcher et vendre.
C’est difficile actuellement à cause du coronavirus, les gestes barrières, c’est vraiment dur.
J’ai fait quelques livraisons à domicile mais pas plus.
Victor a ouvert un gîte rural à Iracoubo il y a un peu plus d’un an. Là non plus, pas de clients pour lui.
Son gite est fermé et il s’inquiète pour son avenir économique
J’attends. On nous a dit qu’on allait nous aider à avoir un peu de fonds mais quels fonds ? ll faut remettre des documents pour obtenir ces aides et on aura du mal à les avoir.
De nombreux petits patrons et les artisans redoutent la fin de leur entreprise à l’issue de la crise du coronavirus.
Iracoubo ne fait pas exception.