Le 10 avril 2022, date du premier de scrutin de la présidentielle, cela peut paraître lointain mais à 5 mois de cette échéance électorale - le 10 avril 2022 - pour certains candidats à la plus haute fonction républicaine, l’échéance est courte. Surtout pour ceux qui peinent à obtenir les fameux parrainages, 500 signatures au total collectées auprès d'élus locaux pour être valablement déclaré candidat officiel par le Conseil d’Etat. Si toutes les autres conditions notamment d’âge et d’éligibilité sont aussi remplies.
500 parrainages pour éviter la multiplicité des candidatures
En 1962, 100 parrainages suffisaient pour prétendre candidater à la présidence. Devant le grand nombre de prétendants, il a été décidé de porter ce nombre à 500 pour limiter les candidatures par la loi du 18 juin 1976. Une disposition qui n’a pas découragé les plus motivés, les citoyens les plus intéressés par la charge présidentielle. Ils sont en moyenne une quarantaine à tenter leur chance à chaque élection pour obtenir le soutien des élus. Une fois le filtre du Conseil Constitutionnel effectué, on redescend à une dizaine de candidats, sauf en 2002, ils étaient 16.
Pour exemple, en 2007, ils n’étaient plus que 12 candidats en lice lors du premier tour. En 2012, 10 candidats se sont partagés les voix du premier tour de scrutin alors que pour 2017, il y a eu, là encore 11 candidats sur la ligne de départ pour le premier tour. L’élection de 2022 ne devrait pas déroger à ce qui semble être maintenant une norme quant au nombre de candidats admissibles.
Une véritable course à l’échalote où toutes les promesses sont permises
Dans cette quête des signatures, le récent congrès des maires représentait un lieu de choix pour convaincre et séduire les maires. Mais, semble-t-il, nombreux sont ceux que l’exercice ne tente pas ou plus car depuis que la liste des parrainages est rendue publique, certains édiles ont subi le contre coup de leur choix auprès de leur électorat. Notamment les maires des petites communes.
Appel à des cabinets spéciaux, émissaires, tournées lointaines dans les Outremers pour les plus argentés, rien n’est oublié pour obtenir ces parrainages.
Des parrainages qu’il faut avoir obtenu, dernier carat 6 semaines avant le premier tour de l'élection. Le Conseil Constitutionnel publie alors la liste définitive des « admissibles », ceux qui ont obtenu les 500 parrainages des députés, sénateurs, parlementaires européens, maires, conseillers départementaux et régionaux. Des signatures qui doivent émaner d'élus d’au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer différents, sans dépasser cinquante signatures pour un même département.
Depuis 2007, entre 10 et 12 candidats déclarés admissibles
On retiendra une certaine stabilité du nombre de candidats entre 12 et 10 pour les présidentielles depuis 15 ans qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Ces dernières sont de plus en plus présentes sur la scène politique au plus haut niveau. Marine le Pen, réussissant à atteindre le second tour de scrutin en 2017.
- Ainsi en 2002 étaient en lice Christiane Taubira du parti radical de gauche, Arlette Laguiller de Lutte ouvrières, Corinne Lepage pour Citoyenneté action participation pour le 21e et Christine Boutin pour Forum des républicains sociaux.
- En 2007, on retrouvait Arlette Laguillier, Lutte ouvrière, Ségolène Royal Parti Socialiste, Marie-Georges Buffet, parti Communiste, et Dominique Voynet pour Les Verts.
- En 2012, elles sont trois candidates, Marine Le Pen, Front National, Eva Joly Les Verts et Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière.
- En 2017, elles ne sont plus que deux, Marine Le Pen, Front National et Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière.
2022, elles pourraient être quatre candidates : Marine Le Pen, Rassemblement National dont ce sera la 3e tentative, idem pour Nathalie Arthaud de Lutte ouvrière, Anne Hidalgo représentera le Parti Socialiste et Valérie Pécresse, le parti Les Républicains.
Au mois de mars 2021, on apprenait la possible candidature de la 1ère maire trans-genre de France, Marie Cau, 1ère édile de Tilloy-lez-Marchiennes. Elle souhaiterait « rassembler les Français autour des valeurs de bienveillance, d’écoute et de respect mutuel, à l’heure où tout n’est que haine, peur et colère ».