La leptospirose, maladie du rat, a fait un décès en Guyane

Greater Sticknest Rat (Leporillus conditor) in Alice Springs Park, Northern Territory, Austr
Le point épidémiologique du 22 mai alerte sur des cas de leptospirose en Guyane. Ce n'est pas une maladie courante mais le nombre de cas a augmenté. Les inondations récentes ne sont pas étrangères à la résurgence de cette maladie qui a même entraîné le décès d'un patient.
Dans ce bulletin daté du 22 mai, il est indiqué :
Hausse des cas de leptospirose suite aux inondations. Ces quinze derniers jours, le CHC a diagnostiqué six cas de leptospirose. Un patient est décédé. Les cinq autres patients présentaient des formes graves. La Guyane enregistre habituellement une quarantaine de cas par an.


Une maladie transmise par l'urine des rats

La leptospirose est transmise par l'urine des rats. Des rongeurs qui pullulent dans certains quartiers informels mais partout où l'hygiène laisse à désirer. 
Les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la dengue : fièvre, douleurs, maux de tête pour les symptômes les plus courants. Une dégradation de l'état du patient peut amener à une atteinte du foie, des reins et à une baisse des plaquettes sanguines.
Autant dire qu'en ces temps de crise Covid et dengue, la leptospirose peut aussi se rajouter à un  tableau sanitaire dégradé.
La maladie se traite aux antibiotiques et son délai d'incubation est de 3 à 10 jours. Il existe un vaccin qui immunise seulement contre une forme la Leptospira icterohaemorrhagiae, l'immunité dure environ 2 ans.
En 2019, on estimait à plus d'un million de cas graves par an de leptospirose dans le monde. Et encore ce chiffre serait sous estimé. Cette zoonose, maladie relevant de l'animal, reste un problème de santé publique majeur dans un grand nombre de pays en voie de développement ainsi que dans certains territoires ultramarins.