Une reprise d’activité dans le respect des consignes sanitaires.
Comment concilier soins et gestes barrières ?
Une reprise d’activité qui devra toutefois se faire dans le respect des consignes sanitaires.
Un défi pour ces professionnels de santé, qui ne peuvent que très difficilement exercer sans contact physique.
Comment concilier soins et gestes barrières ?
Une kinésithérapeute basée à Rémire-Montjoly nous dévoile ce à quoi devrait ressembler sa pratique d’après le confinement
Apaiser la douleur, redonner de la vigueur à certains muscles ou plus largement rendre une liberté de mouvement, c’est le métier de Véronique Mahy. Elle est kinésithérapeute.
Une activité professionnelle à base de manipulation qui s’accommode difficilement de la distanciation physique, voilà pourquoi elle a dû revoir tout son protocole.
Le cabinet est encore fermé. On s'est équipé de masques et de visières et depuis le confinement on gère uniquement les urgences des patients à domicile atteints de maladies chroniques respiratoires ou récemment opérés des articulations.
La praticienne est aussi intervenue à distance, de la rééducation dispensée par visioconférence. Mais les activités sont extrêmement réduites.
La kinésithérapeute estime retrouver actuellement 10 à 20 % de sa patientèle.
Elle craint qu’en dépit des garanties de protection, la pandémie ne pousse les malades à reporter leurs soins.
On va rouvrir lundi 11 mai mais on a adapté notre planning car beaucoup de patients ne reviendront pas tout de suite.
Auparavant, on était 4 toute la journée. La semaine prochaine, on sera 2 le matin et 2 l’après-midi. On va éviter que les patients se croisent. Il n’y aura qu’une seule personne dans la salle d’attente et on va désinfecter tous les appareils et les tables entre chaque personne.
Malgré toutes ces mesures de précaution, Véronique Mahy redoute l’absence des patients à la sortie du confinement.
Certains ne vont pas revenir. On ne va avoir que les cas graves. Je pense que cette situation va durer jusqu’en Août voir Septembre pour nous.
La Guyane compte une centaine de kinésithérapeutes. Une profession libérale touchée de plein fouet par la crise sanitaire.