L’orpaillage sur le Maroni n’a pas cessé malgré la fermeture de la frontière entre la Guyane et le Surinam depuis Mars et l’annonce de contrôles renforcés des militaires durant la crise sanitaire.
L’orpaillage aurait même augmenté dans certains secteurs.
Juste en face du bourg de Papaïchton, au Surinam, des orpailleurs continuent à travailler sans relâche et les rejets de la mine sont déversés directement dans le Maroni sans aucune précaution.
En prenant la pirogue et en allant y voir de plus près. Le constat est sans appel: la couleur orange de l’eau témoigne de l’activité permanente des orpailleurs dans le secteur.
Frédéric Sakapou, habitant de Papaichton explique que les orpailleurs travaillent jour et nuit juste en face du bourg de Papaïchton.
Ils travaillent 24 h sur 24. Nous on galère pour vivre à Papaïchton. Regarde la couleur de l’eau, ce n’est pas normal. Avant le fleuve était propre. Ce sont des brésiliens et il y a des gens en Guyane qui sont leurs complices mais nous à Papaïchton, on ne peut rien faire.
La reprise de la coopération transfrontalière en matière de lutte contre l’orpaillage clandestin était à l’ordre du jour d’une réunion le 4 septembre dernier à St Laurent du Maroni.
Les 2 pays n’ont pas pour autant repris des missions communes pour lutter contre l‘orpaillage illégal sur le Maroni.