Les Urgences sous tension : l'incident gendarmes-soignants provoque une grève imminente à Saint Laurent du Maroni

Saint-Laurent-Du-Maroni - Le calme du samedi soir a été brusquement interrompu par une altercation dans un club local de Saint Laurent du Maroni, mettant aux prises des individus et des gendarmes, avec des blessés des deux côtés. Les blessés se sont rendus au service des urgences pour recevoir des soins. Cependant, la situation a rapidement dégénéré à l'hôpital.

Alors que le personnel médical prenait en charge les blessés, les gendarmes, également sur place pour soigner l'un des leurs, ont demandé l'identification des individus impliqués dans l'altercation. Le médecin en charge a expliqué que la procédure établie était de soigner d'abord les blessés, puis de requérir une autorisation du directeur de l'hôpital pour toute autre démarche. Selon les urgentistes, les gendarmes n'ont pas attendu l'autorisation et ont commencé leurs recherches dans les chambres du service des urgences. Un médecin s'est opposé à cette intrusion, faisant valoir les procédures en place, mais sans succès.

Après avoir identifié l'un des individus, les gendarmes l'ont emmené, pour le ramener quelques minutes plus tard aux urgences. La tension entre le médecin et les gendarmes a atteint un point culminant lorsque l'un des médecins a été convoqué à la gendarmerie pour être entendu.

L'incident a provoqué une vive réaction du personnel médical du service des urgences du CHOG. Par le biais de son syndicat, l'UNSA Santé et Sociaux CHOG, le personnel a déposé un préavis de grève. Ils demandent une rencontre immédiate entre les parties concernées, la clarification des procédures pour l'admission des patients dans des circonstances similaires, et le retrait des charges judiciaires contre le médecin. De plus, ils exigent un retour sur le protocole d'accord non signé entre l'hôpital et la gendarmerie, ainsi que des excuses formelles envers l'équipe des urgences.

Cet incident souligne l'urgence de renforcer la coopération entre les institutions médicales et les forces de l'ordre, afin d'assurer la sécurité et l'intégrité du personnel soignant et des patients.