Oriane Jean-François, footballeuse internationale française originaire de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, évolue actuellement à Chelsea, en Angleterre. De retour chez elle pour Noël, elle a profité de ses vacances pour se ressourcer, participer à des actions solidaires et partager ses ambitions pour 2025.
Un Noël authentique, loin des projecteurs de Londres
Pour Oriane Jean-François, revenir en Guyane pendant les fêtes est une décision profondément ancrée dans ses valeurs.
Là où je suis à Londres, c’est féerique, tout est illuminé, et l’ambiance est magique. Mais ici, en Guyane, Noël, c’est différent. C’est ma famille, le tambour, les repas qui durent des heures et ces moments où l’on chante jusqu’au petit matin.
Même si la capitale anglaise offre des décors de rêve en cette période, Oriane n’a pas hésité à choisir le retour aux sources. « Noël, c’est aussi une question de cœur. Ici, c’est chez moi. C’est une autre manière de vivre cette fête, dans la simplicité et le partage, avec ceux qui comptent le plus. »
Une invitation au cœur des actions solidaires locales
Durant son séjour, Oriane a été l’invitée surprise de l’association des motardes de Saint-Laurent-du-Maroni. Ensemble, ils ont parcouru les quartiers de la ville pour distribuer cadeaux et friandises aux enfants. Une expérience marquante pour la joueuse.
Voir les sourires des enfants et ressentir leur joie, c’est ce qui m’a le plus touchée. Noël n’est pas une période facile pour tout le monde, et pouvoir apporter un peu de bonheur, c’est quelque chose d’important pour moi.
Ce périple l’a également menée jusqu’à l’hôpital local, où elle a apporté du réconfort aux familles. « Ces moments m’ont rappelé que, même loin du terrain, il est toujours possible de faire une différence, et c’est une belle leçon pour moi. »
Une pause studieuse pour préparer la saison décisive
Si ces vacances ont permis à Oriane de décompresser, elles n’en restent pas moins une période stratégique.
J’ai un programme d’entraînement à suivre. Le matin, je travaille avec les frères Adélaïde, que ce soit sur le terrain ou en salle, pour rester en forme.
Cette rigueur n’est pas un hasard, car la deuxième partie de saison promet d’être intense. « Avec Chelsea, on entre dans une phase décisive : les titres se jouent maintenant. La Champions League, c’est un objectif immense pour le club, car ce serait une première pour nous. »
Pour Oriane, 2024 représente également un tournant en équipe nationale.
L’Euro en Suisse approche, et je veux y être. Après avoir manqué deux compétitions majeures avec les Bleues, je veux saisir cette opportunité et donner le meilleur de moi-même.
Ce mélange d’ambitions collectives et personnelles illustre la détermination d’une joueuse qui ne recule jamais devant les défis. « Chaque étape est une chance de progresser, et je veux être prête à 100 %. »
Un message fort pour la jeunesse
Oriane n’oublie pas d’adresser quelques mots à ceux qui la suivent depuis ses débuts en Guyane. « Si j’ai un message pour les jeunes, ce serait de ne jamais lâcher leurs rêves. Tout n’est pas toujours facile, mais avec de la persévérance et de la passion, tout devient possible. »
Ce message trouve un écho particulier à Saint-Laurent-du-Maroni, où le stade qui porte son nom est devenu un lieu de rassemblement pour les générations futures. « C’est toujours un peu surréaliste pour moi de voir des gens jouer ou s’entraîner sur ce stade. C’est un immense honneur, et cela me rappelle pourquoi je fais tout cela. »
Une conclusion lumineuse
Avec son humilité et son attachement profond à ses racines, Oriane Jean-François continue d’inspirer bien au-delà du football. Que ce soit à Chelsea, en équipe de France ou auprès des jeunes Guyanais, elle incarne les valeurs de persévérance et de partage. Alors que 2025 débute, tous les regards sont tournés vers cette joueuse au grand cœur, qui ne cesse de gravir les échelons.