Face à une recrudescence des cas de coqueluche dans l’Ouest guyanais, l’Agence régionale de santé (ARS) a lancé une campagne de rattrapage vaccinal gratuite et ouverte à tous, du 4 au 22 février 2025. Objectif : renforcer la protection de la population et éviter la propagation de cette maladie hautement contagieuse, alors que 20 cas ont déjà été signalés.
À la PMI de Saint-Laurent-du-Maroni, une file d’attente s’est formée dès l’ouverture du centre. Parmi les premiers arrivés, une mère avec son enfant de 2 ans consulte une infirmière. Carnet de vaccination en main, elle s’interroge : « Est-ce qu’il est à jour ? ».
Cette question, les professionnels de santé l’ont entendue à plusieurs reprises dès les premières heures de la campagne.
Beaucoup viennent pour vérifier leur statut vaccinal. Certains sont à jour, d’autres ont du retard. Dans ce cas, on leur propose immédiatement les vaccins nécessaires
explique Nicole Gatineau-Sailland, référente de la mission de la réserve sanitaire.
Une couverture vaccinale insuffisante dans l’Ouest
La coqueluche, infection bactérienne qui touche principalement les nourrissons et les jeunes enfants, peut entraîner des complications graves. Or, en Guyane, la couverture vaccinale reste insuffisante.
Lorsque la maladie circule, c’est qu’elle a été transmise. Si on n’est pas protégé, on court le risque d’en souffrir. Il était donc impératif d’agir vite
explique le Dr Francky Mubenga, directeur de la santé publique par intérim à l’ARS Guyane.
Cette vingtaine de cas signalés dans l’Ouest justifie l’urgence de cette campagne, qui pourrait être élargie à d’autres territoires par la suite.
Les premiers retours sont positifs, avec une forte affluence dès le premier jour.
« Les gens se déplacent, ils comprennent l’importance de la vaccination. C’est encourageant », constate Nicole Gatineau-Sailland, référente de la réserve sanitaire.
Parmi eux, Lucie, une mère de quatre enfants, a tenu à vérifier si ses plus jeunes étaient bien protégés.
« Je préfère être sûre que mes enfants sont bien vaccinés. Il y a beaucoup de maladies en Guyane, et si je peux éviter qu’ils tombent malades, c’est mieux », confie-t-elle en attendant son tour.
Les autorités assurent que les stocks de vaccins sont suffisants et qu’un suivi régulier permettra d’éviter toute rupture d’approvisionnement.
Cette campagne se poursuivra jusqu’au 22 février. En fonction des résultats, l’ARS pourrait étendre ce dispositif à d’autres communes afin de renforcer durablement la protection vaccinale en Guyane.