Saint-Laurent-du-Maroni : une centaine d’agents publics mobilisés lors de la grève nationale

Grévistes devant la sous-préfecture : Les manifestants se sont rassemblés en nombre devant la sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni pour exprimer leurs revendications.
Saint-Laurent-du-Maroni, 5 décembre Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant la sous-préfecture pour dénoncer les conditions de travail dans la fonction publique. Enseignants, personnels administratifs et hospitaliers, soutenus par plusieurs syndicats, appellent à des mesures concrètes.
Mobilisation sous les parapluies : Des grévistes protégés du soleil brandissent des pancartes et discutent de leurs préoccupations.

Une mobilisation qui fait écho à la grève nationale

À l’appel de plusieurs syndicats, près d’une centaine d’agents publics ont répondu présent à Saint-Laurent-du-Maroni dans le cadre de la grève nationale. Enseignants, personnels hospitaliers et agents administratifs ont fait part de leurs revendications devant la sous-préfecture.

Octavie Emmanuel, secrétaire général adjoint de l’UNSA Guyane, souligne : 

Emmanuel Octavie : Emmanuel Octavie, secrétaire général adjoint de l’UNSA Guyane, devant la sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni lors de la mobilisation.

Nous dénonçons la casse du service public et le manque d’attractivité de nos métiers. Les citoyens de l’Ouest réclament plus de services publics, pas moins.

Des conditions locales dénoncées

Samira, enseignante, dénonce l’impact des jours de carence :

Samira, enseignante, dénonçant les jours de carence et les conditions de travail dégradées dans les établissements scolaires.

Trois jours de carence, c’est inacceptable. Cela pousse les collègues à venir malades, ce qui affecte tout le monde, y compris les élèves.

Une solidarité au-delà des frontières locales

Des manifestants sont venus de communes environnantes, comme Apatou. Benjamin explique son déplacement : 

Benjamin, enseignant venu d’Apatou, témoin de la solidarité régionale pour défendre les droits des agents publics.

Les causes défendues ici sont importantes pour tous les agents publics. Même isolés, nous devons nous mobiliser pour faire entendre nos voix.

Véronique, insiste sur les besoins criants des élèves en difficulté : 

Véronique mobilisée pour de meilleures conditions de travail et un meilleur accompagnement des élèves en difficulté.

Ce n’est pas pour nous que nous sommes là, mais pour eux. Ils méritent un accompagnement digne et des moyens adaptés.

Un dialogue avec la sous-préfète Véronique Beuve

Une délégation syndicale a été reçue dans la journée par Véronique Beuve, sous-préfète de Saint-Laurent-du-Maroni. “Nous espérons qu’elle portera nos revendications au préfet et au ministère pour obtenir des réponses concrètes,” précise Octavie Emmanuel.

Échanges entre grévistes : La solidarité était au rendez-vous parmi les manifestants réunis devant la sous-préfecture.

Une mobilisation qualifiée de réussite

Pour Octavie Emmanuel, cette première journée d’action est un succès : “De nombreuses écoles sont fermées, et même des fonctionnaires d’Apatou et des villages environnants ont rejoint le mouvement. Nous sommes fiers de cette mobilisation.”

Les manifestants attendent désormais un budget à la hauteur des besoins du service public et des moyens pour travailler dans de meilleures conditions. “Nous sommes prêts à continuer si nécessaire,” conclut le syndicaliste.