Un nouveau porte-parole pour les six nations premières de Guyane

Le Comité Autochtone de Guyane reconnu en Congrès comme la nouvelle instance représentative des amérindiens de Guyane
Le congrès autochtones de Guyane s’est achevé ce 6 décembre au village Kuwano à Kourou. Des membres des six peuples amérindiens de Guyane ont échangé en particulier sur les problématiques du permis de chasse, de l’orpaillage ou encore de la gestion de la crise sanitaire.
Le congrès autochtones de Guyane s’est achevé hier (dimanche 6 décembre) au village Kuwano à Kourou. Des membres des six peuples amérindiens de Guyane ont échangé en particulier sur les problématiques du permis de chasse, de l’orpaillage ou encore de la gestion de la crise sanitaire.
Une assistance composée des 6 nations autochtones
Au cœur des palabres, la représentativité des peuples autochtones. Grande absente de cette réunion, la Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) dont la légitimité a été mise à mal. Récemment créé, le Comité Autochtone de Guyane a été reconnu par les participants au Congrès comme la nouvelle instance représentative des peuples amérindiens du territoire.


Une nouvelle instance décisionnelle

Kali’na, Lokono, Palikur, Teko, Wayapi, Wayana. Les nations amérindiennes de toute la Guyane regroupées pour mieux se fédérer. Le deuxième Congrés autochtone, de Guyane, (le premier a eu lieu en 1984) veut redonner la parole aux peuples premiers. Surtout leur donner un vrai droit décisionnaire.  Éric Louis, Chef Coutumier du village Kuwano.
 

On ne se sent plus représentés à travers quelques organisations, je le rappelle, pas seulement la FOAG, pas seulement le Grand Conseil, il est primordial pour nous d'avancer par rapport aux échéances qui nous attendent...


Le permis de chasser, l’évolution statutaire, l’orpaillage… sans oublier la crise sanitaire. De Twenké, Balaté, Taluen, Antecumpata ou Trois Palétuviers, les six peuples amérindiens du Littoral et de l’intérieur ont le sentiment d’avoir été oubliés par les autorités. Ils veulent un véritable ambassadeur de tous. Éric Louis, Chef Coutumier du village Kwango.
 

Nous avons du mal à nous faire entendre pendant cette pandémie et notamment de se faire assister quelque peu par le Grand Conseil et les différentes instances, entre parenthèses, la FOAG...


Désavouée par la Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien, la FOAG (Fédération des Organisations Autochtones de Guyane) n’a pas souhaité assisté au congrès. Elle perd son rôle de représentant tant au niveau national qu’international. Tout est entre les mains du nouveau Comité autochtone de Guyane. Une décision prise par les chefs coutumiers présents. Michel Aloiké, chef du village de Taluen.
 

La FOAG ne représente pas le peuple Wayana et c'est pour cela que nous sommes venus pour pouvoir discuter avec tous les six peuples...


Une motion concernant la gouvernance autochtone en Guyane sera validée et transmise d’ici peu aux représentants de l’état et aux élus du territoire.
 
Les peuples autochtones réunis afin de traiter la question de leur représentativité. Un nouveau comité de Guyane des peuples autochtones a été mis en place