Une immigration sauvage qui dérange
A la place des Amandiers, à la pointe Buzaré et à l’avenue d’Estrée à Cayenne, depuis plusieurs mois, des demandeurs d’asile cubains, syriens entre autres nationalités, s’installent dans ces quartiers du chef -lieu.Une immigration qui fait réagir une partie de la population sur les réseaux sociaux à coups de messages racistes et haineux, demandant des actions rapides et brutales des autorités.
« Tout le monde ici, je pense, est venu chercher de meilleures conditions de vie et mais aussi du travail. J’aime travailler, si je ne travaille pas, je meurs. Nous aimerions être comme tout le monde et avoir un emploi. C’est pour ça que nous avons quitté le Suriname ».
Une instruction approfondie des dossiers qui prend des mois
Lorsqu’un étranger qui a fui son pays d’origine, demande à un autre État, de le protéger car sa vie, sa sécurité ou sa liberté sont menacées en cas de retour dans son pays, l’état doit répondre à cette demande à condition que ces persécutions soient prouvées.La Guyane, territoire français, est signataire des accords de Genève du 28 juillet 1951, relative au statut des réfugiés.
« Un travail d’enquête est réalisé par rapport aux déclarations de ces demandeurs d’asile. Pour pouvoir statuer, l’Ofpra étudie les déclarations, l’histoire de ces personnes, leurs périples, les menaces éventuelles qu’elles ont connues dans leur pays d’origine. Cette enquête dure un certain temps, il y a une instruction du dossier. Ensuite une réunion a lieu pour statuer au cas par cas sur ces dossiers, afin de vérifier si oui ou non, ces personnes peuvent prétendre au statut de demandeurs d’asile. »
Des associations mobilisées pour fournir de la nourriture et les produits de première nécessité
Il faut à peu près deux mois à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour statuer sur une demande d’asile. En attendant, ces réfugiés ont droit a eu un hébergement d’urgence. Seulement les centres de l’île de Cayenne sont saturés. N’ayant pas le droit de travailler pendant les six premiers mois de leurs arrivés, des associations comme le collectif Unissons Nous font en sorte qu’ils aient un repas une fois par jour.Seulement 30% des demandes d’asile obtiennent une réponse positive de l’Etat.« Ayant pour vocation l’aide humanitaire, on était obligé d’agir auprès de ces personnes en leur apportant les produits de première nécessité, de quoi manger, de quoi boire. » -