Pour Pâques, Fu et Kha n’auront pas sur leur table de bouillon d’awara. Installée à Cacao depuis 40 ans, cette famille d’origine hmong perpétue avant tout, les traditions et coutumes de son pays d’origine : le Laos.
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Animiste, la famille croit aux esprits et rend chaque jour un culte à ses ancêtres. A l’intérieur de la maison, un petit autel est dressé où sont déposés des objets qui ont servis à des rituels visant à protéger les lieux et ses habitants.
Monsieur Lô est d’ailleurs chamane, et explique, que la religion animiste hmong consiste en des sacrifices et des offrandes pour honorer les esprits présents sur terre et aider les morts à retrouver leur maison dans l’autre monde.
Même si la famille Lô a pour activité l’agriculture, elle ne cultive ni l’awara, ni ne le récolte. En revanche, toute l’année, la famille récolte des parépous , seules graines présentent en grand nombre sur ses terres.
A la question : avez-vous déjà goûté du bouillon d’awara ? Un timide oui est susurré.
Pâques, malgré tout, est l’occasion de réunir toute la famille du vendredi saint au lundi.
Finalement voici le seul point commun entre la fête chrétienne et les fêtes hmongs. Car à chaque célébration, les hmongs de Cacao et de Javouhey réunissent leurs familles.
En Guyane la fête hmong la plus importante donnant lieu à un grand rassemblement, est le nouvel an. Il se déroule au mois d’octobre à Cacao et du 25 décembre au 31 décembre à Javouhey. A cette occasion on déguste du porc caramel et du lab (carpaccio de viande de bœuf hachée crue agrémenté de tripes, de coriandre, de jus de citron vert et de nuoc-mam), mais aussi un bon dessert à base de tapioca.
Quant à Fu et Kha, ils continuent à pratiquer la cérémonie du Baci, fête traditionnelle au Laos qui est célébrée pour toute sorte d’occasions. Dirigée par un vieux sage, cette cérémonie a pour but de rappeler les âmes(« khouane ») de notre corps qui auraient tendance à se disperser dans la nature. On les rappelle afin qu’elles ne nous fassent pas défaut. Une fois les âmes rappelées, le vieux sage attache aux poignets les fils de coton blancs afin de les retenir et formule des vœux. Enfin, un cochon est sacrifié et servira de base au plat principal traditionnel hmong : le porc bouilli avec choux moutarde.
2000 hmongs vivent en Guyane aujourd’hui
Lieux d’implantation : communes de Cacao (Roura) et de Javouhey (Mana)
Monsieur Lô est d’ailleurs chamane, et explique, que la religion animiste hmong consiste en des sacrifices et des offrandes pour honorer les esprits présents sur terre et aider les morts à retrouver leur maison dans l’autre monde.
Même si la famille Lô a pour activité l’agriculture, elle ne cultive ni l’awara, ni ne le récolte. En revanche, toute l’année, la famille récolte des parépous , seules graines présentent en grand nombre sur ses terres.
A la question : avez-vous déjà goûté du bouillon d’awara ? Un timide oui est susurré.
Mais, c’est un véritable éclat de rire général, quand un des enfants lance à la cantonade : «… pas besoin d’y gouter, puisqu’on quittera jamais la Guyane… » faisant écho à la célèbre expression : celui qui mange du bouillon d’awara est sur d’y revenir un jour…
Pâques reste un moment convivial.
Pâques, malgré tout, est l’occasion de réunir toute la famille du vendredi saint au lundi.
Finalement voici le seul point commun entre la fête chrétienne et les fêtes hmongs. Car à chaque célébration, les hmongs de Cacao et de Javouhey réunissent leurs familles.
En Guyane la fête hmong la plus importante donnant lieu à un grand rassemblement, est le nouvel an. Il se déroule au mois d’octobre à Cacao et du 25 décembre au 31 décembre à Javouhey. A cette occasion on déguste du porc caramel et du lab (carpaccio de viande de bœuf hachée crue agrémenté de tripes, de coriandre, de jus de citron vert et de nuoc-mam), mais aussi un bon dessert à base de tapioca.
La cérémonie du Baci « valeur sure » de la fête traditionnelle hmong
Quant à Fu et Kha, ils continuent à pratiquer la cérémonie du Baci, fête traditionnelle au Laos qui est célébrée pour toute sorte d’occasions. Dirigée par un vieux sage, cette cérémonie a pour but de rappeler les âmes(« khouane ») de notre corps qui auraient tendance à se disperser dans la nature. On les rappelle afin qu’elles ne nous fassent pas défaut. Une fois les âmes rappelées, le vieux sage attache aux poignets les fils de coton blancs afin de les retenir et formule des vœux. Enfin, un cochon est sacrifié et servira de base au plat principal traditionnel hmong : le porc bouilli avec choux moutarde.
Les grands repères
Arrivée des hmongs en Guyane en 1977(après la guerre du Vietnam)2000 hmongs vivent en Guyane aujourd’hui
Lieux d’implantation : communes de Cacao (Roura) et de Javouhey (Mana)