Les pêcheurs de Guyane dénoncent une augmentation de 200 à 300 % des tarifs d’utilisation du port du Larivot, décidée sans tenir compte de leurs recommandations. Une réunion avec la direction du port ce matin n’a pas permis d’apaiser les tensions.
La colère gronde chez les professionnels de la pêche en Guyane. Ce matin, une réunion s’est tenue entre le Comité Régional des Pêches Maritimes (CRPEM) et la Communauté d'Agglomération du Centre Littoral (CACL), gestionnaire du port du Larivot. En cause : une hausse jugée « démesurée » des tarifs d'utilisation du seul port de pêche de Guyane, qui devrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2025.
Aujourd'hui, on nous impose un tarif qui ne correspond pas du tout à ce que nous avons négocié auparavant
dénonce-t-il.
Les arguments avancés par la direction du port reposent sur la nécessité d’amortir les investissements réalisés et d’atteindre un équilibre financier. Une justification que refuse d’accepter la filière. « Aucun port en France n'est à l'équilibre financier », rappelle Léonard Raghnauth, qui estime que les professionnels du secteur ne doivent pas être les seuls à supporter ces coûts.
Une réunion sans accord et sans élus
Si cette rencontre devait permettre d’apaiser les tensions, elle n’a pas permis d’aboutir à une solution.
Nous avions organisé cette réunion avec les représentants des collectivités et les usagers, mais aucun élu n'était présent, seulement le directeur du port
regrette le président du comité de pêche.
Face à l’absence d’accord, la filière menace de durcir le ton. Un blocage du port n’est pas exclu dans les prochains jours si aucun compromis n'est trouvé. « Chacun va devoir prendre ses responsabilités et ils sont invités à le faire rapidement », prévient Léonard Raghnauth.
Pour l’instant, la Communauté d'Agglomération du Centre Littoral ne s’est pas encore exprimée sur le sujet. Les pêcheurs, eux, restent mobilisés et attendent une réponse officielle.