L'avocate de la partie civile a demandé le huis clos de l'audience ce matin au début du procès du père Patrice François, poursuivi pour viol et agression sexuelle commis par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction. La cour a accédé à cette demande. Le procès aura donc lieu sans public, ni journalistes dans la salle d'audience.
Une plainte déposée en 2018
En août 2018, une jeune femme porte plainte dans l’hexagone. Elle prétend avoir été victime d’un prêtre de Guyane, quand elle avait entre 15 et 22 ans. Il s’agit du père Patrice François, qui a officié notamment à Rémire-Montjoly et à la cathédrale de Cayenne.
Les faits présumés vont de 2006 à 2013 à Rémire-Montjoly, Cayenne, Paris, Toulouse et Madrid en Espagne. Madrid, lieu des Journées Mondiales de la Jeunesse en 2011, où s’était rendu un groupe de pèlerins guyanais.
En 2020, le père François est mis en examen pour viols et agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions.
En 2021, au moment de la révélation de cette affaire par Guyane la 1ère, le prêtre avait donné sa position via son avocat de l’époque.
« Mon client nie farouchement les faits qui lui sont reprochés », avait alors indiqué Maître Akim El Allahoui.
« La relation qu’il a pu avoir avec la plaignante ne peut constituer en aucun cas une infraction pénale », avait-il ajouté… Une façon de dire que c’était, selon l’accusé, une relation consentie.
La notion de consentement et l’âge de la partie civile au début des faits devraient être au cœur des débats devant la cour criminelle.