Rickman : "Persévérer, suivre ses rêves et ne rien lâcher"

Rickman invité de TNT Access le 26 mai
Sa chanson "Je suis un boni" fait le buzz sur les réseaux sociaux grâce au challenge qu'il a lancé. Rickman, chanteur de dancehall ne s'attendait pas à un tel succès. Il revendique une prise de conscience de la jeunesse sur la nécessité de retrouver et de valoriser sa propre culture.
Vêtu de son pangui (pagne traditionnel bushinengué), ses kawaî aux chevilles, Rickman, alias Eric Backaman, arbore un sourire ravi. Avec son défi "Jesuisunbonichallenge", il a su susciter un engouement autour de sa chanson qui résonne positivement auprès du public. On se souvient des challenges "Happy" du chanteur américain Pharrell William ou encore du "Ice bucket challenge" contre la maladie de Charcot qui se sont propagés partout dans le monde, grâce notamment aux réseaux sociaux. Guyane 1ère a emboité le pas de Rickman et a répondu à son challenge.
Le chanteur a lancé son défi à l'échelle de la Guyane et viralise ainsi avec une grande efficacité  sa dernière production "Je suis un boni/Aluku". Le rythme de l'awasa, le refrain, je suis un boni, le rappel des valeurs ancestrales et du combat mené par les anciens esclaves pour retrouver la liberté en s'installant sur les rives du Maroni ont un écho positif auprès d'un large public.
La dimension identitaire de cette production guyanaise est importante pour le chanteur :

Je faisais de la dancehall, mais je pense qu'il faut mettre notre musique en valeur. Je suis un homme du fleuve et je le revendique... Ma chanson est un message pour les jeunes, pour qu'ils s'intéressent à leur culture, à leur histoire pour savoir où aller.

Eric Bakaman âgé de 31 ans affiche dix années de musique derrière lui et plus que de vouloir surfer sur un phénomène de mode semble, avec la maturité, vouloir franchir un palier. On attend ses prochaines productions.