Depuis peu, chaque jour, vers 6 heures du matin, à Wayabo, les enfants embarquent dans un bus pour se rendre à l’école à Kourou. Leurs parents attendaient cela depuis des années.
Regardez le reportage de Guyane La 1ère :
Des voitures abîmées
"C’est un soulagement par rapport à il y a quelques mois ou il fallait déposer les enfants tout au bout de la rue, on perdait du temps et on abimait nos voitures car la route était vraiment en très mauvais état", raconte Stéphane Marchewska, habitant de Wayabo.
Un enrobé sur 14 kms
Depuis la fin de l’année dernière, la chaussée a été réhabilitée avec un enrobé sur 14 kilomètres. Terminés la route impraticable, les nids de poule et autres dangers sur cette pénétrante passant par les territoires de Macouria et Kourou et desservant des parcelles agricoles.
Les habitants s’en réjouissent, même si le projet a pris du temps pour se concrétiser. "A la fin de l’année 2019, le maire, le président de la CTG et l’établissement public foncier de Guyane ont signé une convention pour rétrocéder la route à la commune, explique Jean-Paul Malaganne, directeur général administratif des services technique à la mairie de Kourou. Nous avons alors pu commencer à travailler dessus".
L'inquiétude des agriculteurs
Les travaux ont débuté en décembre 2023. D’un coût de 3 millions 500 mille euros, ils ont été financés par l’Europe et l’Etat.
Aujourd’hui, cette route de Wayabo fait le bonheur des opposants au projet d’une installation de stockage de déchets, mais elle reste toutefois inquiétante pour les agriculteurs du coin.
"On a poussé auprès de l’Europe pour avoir une voierie et sortir les agriculteurs de l’isolement, et maintenant on nous fait comprendre que c’est peut-être pour l'installation d’une zone de stockage de déchets non dangereux, explique Raphaël Stobinsky, président de l’association kouroucienne des agriculteurs de Wayabo. Sachant que cette voierie a été financée par l’Europe et par le CNES".
La mairie rassure
De son côté, Jean-Paul Malaganne, directeur général administratif des services techniques de la mairie de Kourou se veut rassurant. "La route a été faite avant tout pour permettre aux agriculteurs d’accéder à leurs propriétés agricoles, c’est quelque chose qui a été conceptualisé bien avant que ce projet ne soit connu", assure-t-il.
Quoiqu’il en soit, il reste encore plusieurs kilomètres de piste à bitumer, afin de desservir la centaine d’exploitants et favoriser l’expansion de cette zone agricole.