C’est parce qu’elle souffre elle-même d’endométriose que Laurianne Gresset a été à l’initiative de la création d’EndoAmazones. « Quand le diagnostic a été posé, se souvient la jeune femme de 30 ans, j’ai cherché une association. Rien ne se faisait sur le sujet. » EndoAmazones est née de ce manque. Quatre ans après, l’association compte une trentaine de membres et multiplie les actions de prévention. Ce mercredi 12 mars, quelques membres tenaient d’ailleurs un stand de prévention lors du cross des lycéens qui se déroulait à la Communauté d’agglomération du centre littoral (CACL). Plus de 400 jeunes ont ainsi pu s’informer sur cette maladie gynécologique chronique qui touche 1,5 à 2,5 millions de femmes en France. Cela correspond à près d’une femme sur dix. L’endométriose est, par ailleurs, l’une des premières causes d’infertilité.
Parler d'endométriose, mais pas seulement...
Ce samedi 15 mars, EndoAmazones donne rendez-vous au public pour sa manifestation phare de l’année : le Vilaj Endo. L’ambition de ce « village » ? Réunir dans un même lieu des professionnels de santé spécialisé dans la prise en charge de cette pathologie mais aussi des personnes proposant des activités liées au bien-être et qui peuvent intervenir pour soulager les douleurs liées à la maladie. Ainsi, ce samedi des ateliers de stretching, d’hypnose et de yoga seront proposés.
En quatre ans, nous avons pu accompagner pas mal de femme dans leur diagnostic ou leurs démarches administratives, notamment pour la reconnaissance de leur maladie ou pour leurs dossiers d’évacuation sanitaire.
Laurianne Gresset, présidente d'EndoAmazones
« Pour cette première édition, c’est la première fois que nous installons à la CTG, détaille Laurianne Gresset. Cette fois, il ne s’agit plus seulement de parler d’endométriose, mais aussi d’autres maladies qui touchent les femmes : la fibromyalgie, le syndrome des ovaires polykystiques, l’adénomyose, la congestion pelvienne… » Lors des conférences proposées, le public pourra entendre des spécialistes parmi lesquels les professeurs Pietro Santulli et Louis Marcellin ou encore le docteur Sylvie Epelboin.
« Ils vont parler de tous ces thèmes, mais aussi des maladies systémiques, c’est-à-dire celles qui peuvent se développer à cause des maladies chroniques », précise la présidente d’EndoAmazones.
Les hommes, concernés eux aussi
Si le sujet est clairement autour des maladies touchant les femmes, EndoAmazones rappelle que tout le monde est convié au Vilaj Endo. « Les hommes sont bienvenus ! souligne Laurianne Gresset. Ils ont des sœurs, des cousines, des compagnes ! Demain, ils seront peut-être papas. Cela les concerne aussi. » Le sujet les concerne d’autant plus que l’une des conséquences de l’endométriose est la douleur pendant les rapports sexuels. « Cela touche la femme, mais aussi l’homme qui partage sa vie. C’est quelque chose dont on ne parle pas assez, regrette la présidente d’EndoAmazones : le fait d’être accompagné pas sa famille et par son conjoint fait toute la différence. »