Aux Invalides à Paris, Emmanuel Macron a présidé une cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme ce jeudi 11 mars. Étaient invités le militaire guadeloupéen Loïc Liber, blessé par le terroriste Mohamed Merah en 2012, et la cantatrice guyanaise Marie-Laure Garnier.
Pour sa deuxième édition, la journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme avait ce jeudi 11 mars une tonalité particulière. En raison de la situation sanitaire du pays, elle s'est tenue aux Invalides, à Paris, en très petit comité et a duré moins d'une demi-heure, sans aucun discours.
Loïc Liber, seule victime présente
Parmi les quelques personnes présentes, le militaire guadeloupéen Loïc Liber. Lourdement handicapé après avoir été attaqué par le terroriste Mohamed Merah à Montauban en 2012, il a été salué par le chef de l'État à son arrivée.
Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés en 2018 aux Invalides, où est toujours soigné Loïc Liber, à l'occasion d'une visite du président de la République. Cinq ans avant, le 15 mars 2012, le terroriste Mohamed Merah ouvre le feu sur trois militaires du 17e régiment du génie parachutiste à Montauban. Abel Chennouf, 25 ans, et Mohamed Legouad, 23 ans, sont abattus sur le coup.
Loïc Liber, 27 ans, est lui touché aux cervicales alors qu'il tente de se mettre à l'abri. Laissé pour mort, il est aujourd'hui tétraplégique. S'il a retrouvé l'usage de la parole à l'issue d'une longue et difficile rééducation, il confiait en 2019 lors du procès en appel du frère de Mohamed Merah : "Mon présent est si douloureux que mon futur est incertain."
Hommage de Marie-Laure Garnier
Après l'échange entre Loïc Liber et Emmanuel Macron, un extrait du livre Le Lambeau de Philippe Lançon, a été lu par la chirurgienne Chloé Bertolus, cheffe du service de chirurgie maxillo-faciale à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, qui a opéré le journaliste blessé à la machoîre lors de l'attentat à Charlie Hebdo. La cantatrice guyanaise Marie-Laure Garnier, lauréate d'une Victoire de la musique en février dernier et du concours Voix des Outre-mer, a ensuite interprété une aria de Georg Friedrich Haendel, accompagnée par l'orchestre de la garde républicaine.
Revoyez la prestation de Marie-Laure Garnier lors de la cérémonie du 11 mars :
Une grande émotion pour la soprano native de Kourou : "C'est un air qui exprime la volonté de laisser couler les larmes et d'aspirer à quelque chose de plus libre."
J'étais heureuse de pouvoir être là et d'apporter ma voix à cette cérémonie. (...) C'est beaucoup d'émotion de penser aux personnes qui restent et qui doivent porter cette part de l'Histoire.
Marie-Laure Garnier interrogée par Sophie Vingadassalom et Denis Rousseau-Kaplan :