Le 7 novembre 1991, Gaston Monnerville décédait à Paris à l’âge de 94 ans. Ce brillant avocat né en Guyane fut tour à tour député, maire de Cayenne, sous-secrétaire d'Etat aux Colonies, résistant, sénateur et enfin président de la Haute Assemblée durant plus de 21 ans.
Une personnalité hors du commun et un grand serviteur de la République. Ainsi pourrait-on qualifier Gaston Monnerville. Pourtant rien ne destinait à priori le jeune Guyanais, né à Cayenne en 1897 de parents originaires de Case-Pilote en Martinique, dans une famille modeste comportant six enfants, à devenir le deuxième personnage de l’Etat en tant que président du Sénat.
Après des études de droit à Toulouse, où il décroche un doctorat en 1921, Gaston Monnerville travaille dans un grand cabinet d'avocats à Paris, avant d’acquérir une certaine notoriété dans l’affaire dite Jean Galmot, où il obtient l’acquittement de quatorze Guyanais inculpés de meurtre devant la Cour d’Assises de Nantes. Rendu célèbre après ce procès, il se présente aux élections législatives en Guyane où il est élu député en 1932.
A LIRE EGALEMENT : "Le destin exceptionnel de Gaston Monnerville"
L’historien Jean-Paul Brunet, ancien professeur à la Sorbonne, spécialiste de l’histoire politique et sociale de la France du XXe siècle, raconte le parcours exceptionnel du Guyanais Gaston Monnerville, ancien président du Sénat, auquel il consacre une biographie. (Lire la suite ici...)
Réélu pour la troisième fois député de Guyane en octobre 1945, il est élu sénateur du Lot en novembre 1947, puis président du Conseil de la République, qui devient le Sénat en 1958. Il demeurera président du Sénat jusqu’en octobre 1968, date où il exprime son désaccord avec le référendum sur la réforme de l'institution décidée par le Général de Gaulle.
Gaston Monnerville, on le sait moins, fut également un élu local : maire de Saint-Céré (Lot) de 1964 à 1971, et président du Conseil général de ce département de 1951 à 1970, où il siégea comme conseiller dès 1949. L’avocat guyanais termina sa carrière comme membre du Conseil constitutionnel, de mars 1974 à mars 1983.
Après des études de droit à Toulouse, où il décroche un doctorat en 1921, Gaston Monnerville travaille dans un grand cabinet d'avocats à Paris, avant d’acquérir une certaine notoriété dans l’affaire dite Jean Galmot, où il obtient l’acquittement de quatorze Guyanais inculpés de meurtre devant la Cour d’Assises de Nantes. Rendu célèbre après ce procès, il se présente aux élections législatives en Guyane où il est élu député en 1932.
Longue et riche carrière
S’ensuit une longue et riche carrière politique. Monnerville devient maire de Cayenne en 1935, il est réélu député l’année suivante, puis est nommé sous-secrétaire d'Etat aux Colonies en 1937 et 1938. Durant la guerre, il rejoint le mouvement de résistance « Combat » en 1940. Entre octobre 1942 et octobre 1944, il intègre les maquis d’Auvergne sous le nom de « Commandant Saint-Just ». Pour ses actes de bravoure, il recevra la Croix de Guerre 1939-1945, la Rosette de la Résistance et la Légion d'Honneur à titre militaire.A LIRE EGALEMENT : "Le destin exceptionnel de Gaston Monnerville"
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Réélu pour la troisième fois député de Guyane en octobre 1945, il est élu sénateur du Lot en novembre 1947, puis président du Conseil de la République, qui devient le Sénat en 1958. Il demeurera président du Sénat jusqu’en octobre 1968, date où il exprime son désaccord avec le référendum sur la réforme de l'institution décidée par le Général de Gaulle.
Gaston Monnerville, on le sait moins, fut également un élu local : maire de Saint-Céré (Lot) de 1964 à 1971, et président du Conseil général de ce département de 1951 à 1970, où il siégea comme conseiller dès 1949. L’avocat guyanais termina sa carrière comme membre du Conseil constitutionnel, de mars 1974 à mars 1983.