Les handballeurs français, en quête d'un triplé inédit lors des Jeux de Rio, n'ont plus qu'un match à gagner pour arriver à leurs fins dimanche face au Danemark, leur victime favorite.
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Si l'on s'attarde sur les chiffres, les Danois n'ont que peu de chances d'empêcher les Bleus de remporter une troisième médaille d'or d'affilée. Pareil exploit n'a été réalisé que par... les Danoises (1996, 2000, 2004). L'équipe de France n'a perdu aucune de ses huit finales disputées depuis 2006.
Et en 21 ans, elle n'a chuté qu'une fois en neuf matchs dans les grandes compétitions contre la sélection scandinave. C'était lors de la "petite finale" du Mondial-2007.
Les Danois inquiets ?
Six jours après la défaite contre les Français en poules (33-30), la star danoise Mikkel Hansen retrouvera encore ses partenaires du PSG, Thierry Omeyer, Daniel Narcisse, Luc Abalo, Nikola et Luka Karabatic: "C'est marrant quand tu joues contre tes coéquipiers", dit-il. Aurait-il pour autant voulu affronter les Bleus s'il avait eu le choix? A cette question, le longiligne arrière au bandeau à la Björn Borg lâche un rire gêné.
Battre la France, le défi ultime
Pour son coéquipier Henrik Mollgaard, également joueur du PSG, affronter la France en finale, "c'est le défi ultime". "Si tu gagnes, tu mérites vraiment la médaille d'or", poursuit le colosse (1,96 m, 97 kg) aux cheveux longs et à la barbe fournie. "Je suis convaincu que nous avons nos chances. Mais ce sera certainement encore un match avec un dénouement théâtral", ajoute Mollgaard, en référence aux demi-finales.
Le Danemark, qualifié au forceps face à la Pologne (29-28 a.p), a dû faire preuve de force mentale lorsque l'ailier adverse Michal Daszek a arraché la prolongation avec un tir venu d'ailleurs et au buzzer. "Un but comme ça, cela arrive une fois sur une million. C'est incroyable que notre équipe soit restée dans le match et qu'elle n'ait pas perdu la tête", souligne Hansen, auteur de 10 buts mais légèrement touché à un genou.
Attention à Landin
Les chances du Danemark reposeront sur son tireur d'élite mais aussi sur son gardien Niklas Landin, qui avait sombré en 2014 à Herning. Il lui faudra aussi répondre à l'intensité physique des Français qui ont fait un grand pas vers le titre en venant à bout de l'Allemagne, championne d'Europe
(29-28). Leur expérience des grands rendez-vous face au Danemark, trois fois finaliste du Mondial et double champion d'Europe, mais qui dispute sa première finale olympique, sera un énorme atout.