Judo : Une médaille d'or et trois de bronze pour les Ultramarins au Grand Slam de Paris

La Réunionnaise Léa Fontaine a remporté pour la première fois le Grand Slam de Paris en +78 kilos, après trois participations.
Le 51ᵉ Grand Slam de Paris de judo s'est tenu ce week-end (1 et 2 février) à l'Accor Arena de Bercy. La délégation française a réalisé un bon tournoi avec quinze médailles, dont quatre pour les Ultramarins. Mention spéciale pour la Réunionnaise Léa Fontaine qui remporte l'or dans la catégorie des + de 78kg.

Les médaillés des derniers Jeux de Paris 2024 avaient fait l’impasse sur la 51ᵉ édition du Grand Slam de Paris par manque de rythme ou pour soigner une blessure, mais le public de l’Accor Arena de Bercy avait pu les applaudir lors d’une cérémonie organisée en leur honneur. C’est donc depuis les tribunes que les ténors de la discipline ont observé les bons résultats du clan tricolore. Au total, la délégation française a récolté 15 médailles, dont trois en or. Après trois participations, la Réunionnaise Léa Fontaine est sacrée pour la première fois chez les plus de 78kg. "C'est ma première victoire au Paris Grand Slam. Elle fait vraiment plaisir celle-là parce que je reviens quand même de loin, confie la judokate de 23 ans. […] J'ai beaucoup galéré, mais j'ai envie de dire que c'est un mal pour un bien, parce qu'au final ça m'a fait rebondir. Et, si je suis là, c'est aussi grâce à ces échecs-là. La traversée du désert est longue, mais au bout, il y a la lumière. Je suis allée chercher la lumière."

Pour sa quatrième participation au tournoi de Paris, le jeune guadeloupéen Maxime Gobert a, lui aussi, été chercher sa médaille. Il s'octroie le bronze après avoir battu l'Italien Manuel Lombardo chez les moins de 73kg. Présent en tribunes comme ses copains des derniers Jeux, Teddy Riner a pu constater que le judo français avait de belles années encore à vivre. "Tous les médaillés olympiques n’étaient pas là, pourtant on a une belle moisson de médailles. [Quinze au total pour la France, dont trois en or, NDLR] Aujourd’hui, il y a une jeunesse qui montre le bout de son nez, qui est prête, qui a envie de réaliser ce qu’on a fait dans le passé et ils ont envie de croire et vivre ce qu’on a vécu à Paris", analyse le quintuple champion olympique.

La force de la résilience

Si la jeunesse a pris le pouvoir lors de ce tournoi de Paris, d’autres judokas moins jeunes ont aussi tiré leur épingle du jeu. La Guadeloupéenne Fanny-Estelle Posvite qui a annoncé très tôt que c’était sa dernière année dans le sport de haut niveau, a vécu un beau dimanche à l’Accor Arena de Bercy. Poussée par de nombreux supporters et sa famille qui avait fait le déplacement, la judokate est allée décrocher une médaille de bronze, au terme d’une journée tout en émotion pour elle. "Je peux être fière de moi, même si je voulais l’or. […] Ça fait toujours plaisir de monter sur la boîte avec la manière, confiante et bien sûr ce que je voulais, prendre du plaisir", raconte-t-elle, tout sourire à la fin de son combat. Déjà deux fois médaillée d’argent dans cette épreuve, Fanny-Estelle Posvite est maintenant tournée vers ses prochains objectifs, avec toujours son même credo "travail et résilience".

Enfin, après sept participations à ce tournoi, le Calédonien Alexis Mathieu est enfin médaillé. Il repart de ce Grand Slam de Paris avec la médaille de bronze. "C’est une première médaille à Paris, ça lance l’année et on va pouvoir se tourner sur les autres compétitions avec impatience", commente-t-il.

Maintenant qu’ils ont prouvé qu’ils pouvaient croiser le fer avec les meilleurs, la nouvelle génération de judoka aspire à participer aux championnats d’Europe, prévus fin avril, avant de penser aux mondiaux en juin. D’ici là, les judokas ayant participé aux Jeux de Paris devraient avoir fait leur retour.