La Flamme de Rio #13: "Personne ne croyait en nous"

Betarice Edwige et Camille Ayglon-Saurina contiennent la joueuse espagnole Macarena Aguilar Diaz pendant les quarts de finale des Jeux Olympiques de Rio
Personne ne croyait en elles, et pourtant, elles ont réussi l'impossible : les Bleues de l'équipe de France de handball ont obtenu leur ticket pour les demi-finales. Une victoire à l'arraché qui a particulièrement émue la pivot guyanaise Béatrice Edwige.
“C’est indescriptible”. Les yeux embués et le sourire scotché aux lèvres, Béatrice Edwige semble avoir du mal à réaliser. L’équipe de France féminine de handball vient d’obtenir son ticket pour les demi-finales du tournoi olympique. Une victoire héroïque, arrachée au terme des prolongations, face à une équipe d’Espagne qui avait largement dominé la première mi temps. 

Personne ne croyait en nous, personne ne croyait en ce dernier carré”, rappelle la joueuse, la voix brisée par l’émotion dans une zone mixte quasiment désertée par les journalistes. 

#Parler de l'équipe, pas de moi

Cette incroyable victoire, preuve du mental hors norme des Bleues, elle est "collective”, insiste la défenseuse guyanaise, réticente à parler de ses propres performances individuelles et des innombrables ballons rattrapés par ses soins. “Si je fais un sport collectif, c’est pour qu’on parle de l’équipe, pas de moi”.

#Les choses bien faites

Pour parler d’elle, il faudra donc compter sur sa mère, Patricia, présente dans les tribunes qui s’est livrée à la mi-temps, alors que la France était menée de 7 buts. “Béatrice, quand elle a quelque chose à faire, elle essaie de le faire bien, voire très bien” . “Quand on est en équipe de France, c’est un engagement, on défend une équipe et un pays. Il faut être bien dans le job, poursuit-elle, et les filles, on le voit, elles sont bien ensemble, et c’est ce qui leur permet de gagner”.
“Ma mère, si je devais jouer en Alaska elle me suivrait, sourit Béatrice Edwige. Elle est stressée quand je suis stressée, dans le gouffre quand j’y suis, et joyeuse quand je suis joyeuse... C’est comme si nous étions connectées, et même si je ne peux pas la voir autant que je voudrais, je suis vraiment contente qu’elle soit là. C’est un véritable soutien pour moi”.

#Fierté nationale

A l’issue de la rencontre,  les joueuses, après s’être tombées dans les bras, se sont arrêtées, euphoriques, pour saluer leurs supporters bleu-blanc-rouge. “Je suis tellement fière, tellement fière d’être française, poursuit Béatrice Edwige. J’aime mon pays, j’aime la France, j’aime la Marseillaise… J’espère qu’on va aller au bout,  avec ce qu’on a montré là, on ne peut qu’aller au bout. Et j’y crois”

#Bascou en bronze

Lui, en revanche, a déjà terminé ses jeux, et sur le podium. Dimitri Bascou s'est offert le bronze sur 110m haies, derrière le Jamaïcain Omar Mc Leod et l'Espagnol Orlando Ortega. Une belle récompense pour celui qui avait échoué en demi finales à Londres.

#Billy Besson et Marie Riou, jusqu’au bout

En voile, à défaut de l’or, de l’argent ou du bronze, c’est la médaille du courage que l’on pourrait attribuer à l’équipage français engagé en Nacra 17. Billy Besson et Marie Riou ont terminé 5e de la finale avec 93 points, soit 6e au général.
 
Pas de distinction officielle donc, mais une prouesse en duo, car le Polynésien s’est trouvé fortement amoindri par une hernie discale. Comment a-t-il pu passer plus de trois heures par jour sur son catamaran ? "La position sur le bateau était mieux pour moi que la position à terre, a-t-il expliqué. En mer j’étais mieux physiquement… et même mentalement. C’était une délivrance d’aller sur l’eau… et je suis content d’y être allé". L’histoire retiendra les médailles, les passionnés de voile se rappelleront du régatier qui arrivait en fauteuil roulant. 

#Criez

Elle entame ce mercredi les séries du 800 mètres. La Guadeloupéenne Rénelle Lamotte a un message pour son archipel: "Criez derrière vos télés!"