La Guyanaise Oriane Jean-François en équipe de France : "Mon état d'esprit est différent"

Près deux ans après sa dernière convocation en équipe de France (23 octobre 2020 contre la Macédoine, victoire 11 à 0 de la France) la Guyanaise Oriane Jean-François a retrouvé l'équipe de France avec joie. Appelée pour les deux prochains matches amicaux des bleues contre la Colombie et le Canada, la milieu de terrain du Paris Saint-Germain aborde cette nouvelle ère chez les Bleues avec beaucoup de détermination et d'envie. C'est une joueuse radieuse qui s'est présentée à nous, motivée par l'idée de s'imposer en équipe de France.

Outre-mer La 1ère : Après deux ans d’absence, dans quel état d’esprit retrouvez-vous l’équipe de France ?

Oriane Jean-François : Dans la joie, forcément. Je me sens bien, ça fait plaisir de revenir. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été sélectionnée, donc c’était une immense fierté pour moi quand j’ai appris que j’avais été retenue dans le groupe.

 Avez-vous été surprise d'être rappelée dès la première liste d'Hervé Renard ?

Non, pas surprise, car je fais une saison cohérente avec le Paris Saint-Germain. J’ai réussi à m’imposer, alors que ça fait qu’un an que je suis là. Pour moi, c'était un challenge de venir au PSG, j'avais besoin d'une autre visibilité, je voulais passer un palier, me tester au niveau supérieur, notamment dans les matchs européens. J'avais besoin de connaître cette adrénaline. Je voulais aussi voir de quoi j'étais capable et surtout me jauger par rapport aux autres de l’équipe de France.

Vous n’avez que deux matchs pour vous montrer en équipe de France, et le sélectionneur a déjà annoncé qu’il y aura un fort turn-over. Comment allez-vous faire ?

C’est ça, le temps de jeu risque d’être limité, il faudra saisir les opportunités. Dans ce stage, nous n'avons que deux matchs pour nous montrer, mais je pense que le coach a déjà un peu analysé le groupe, sinon on ne serait pas là.  Mais il faudra se donner au maximum et reproduire ce que nous avons l’habitude de faire en club, même si en équipe de France, c'est différent.

Selon vous, qu'est-ce qui pourrait faire la différence pour prétendre à une place pour la Coupe du monde ? 

Mon point fort, c'est mon attitude. Physiquement et mentalement, je réponds toujours présente, j'arrive à prendre le dessus sur mes adversaires et c'est là que j'ai des points à marquer. Puis techniquement, je suis à l'aise, donc ça devrait le faire.

Beaucoup de joueuses sont absentes à cause de blessures. Craignez-vous pour votre place à l’approche de la Coupe du monde ?

Non, je ne me mets pas de pression. Je pense que, si je suis là aujourd’hui, c’est parce que le sélectionneur veut voir ce que je peux apporter à l’équipe, libre à moi de m’exprimer maintenant et on verra bien si je mérite ou pas d’être présente à la Coupe du monde.

Vous nous avez parlé de délivrance. Faites-vous référence au départ de Corine Diacre ?

Non, pas spécialement. Ce qui est au passé, il faut le laisser au passé. Mais ce changement d’entraineur fait qu’il y a un nouvel espoir. Donc c'est différent [...]. Dans l’approche et la mentalité, on sent qu’il y a un changement et donc dans mon état d’esprit, c'est forcément différent.