Regardez la bande annonce de la "La loi de la jungle":
"La Guyane permet de parler de la France tout en étant loin"
Moustiques, serpents et autres bestioles pullulent dans le film, qui a réellement été tourné en Guyane, mais grâce au concours de dresseurs d'animaux, le département ayant été largement vidé de sa faune sauvage par le braconnage. "Comme mon film part des clichés, les Guyanais avaient peur qu'on se moque d'eux", explique le réalisateur dans sa note d'intention. "Notre véritable sésame a été Pascal Légitimus. On nous regardait un peu de travers au début, mais dès que les gens apprenaient qu'il y avait Légitimus avec nous, ils se disaient que le film n'était pas raciste".
L'objet du film n'est pas de caricaturer le département d'outre-mer. La Guyane "permet de parler de la France tout en étant loin", souligne-t-il. Et c'est bien la République qui en prend pour son grade: fonctionnaires imbéciles et corrompus, projets de type "éléphants blancs" comme ce pont construit entre la Guyane et le Brésil, ce que les assurances et les normes européennes interdisent aux véhicules.
Vincent Macaigne incarne un stagiaire attardé empêtré dans les lianes avec son volumineux Code des Normes, tandis que Vimala Pons, alias "Tarzan", à l'origine ingénieur des Eaux et Forêts, se retrouve couteau entre les dents dans la jungle guyanaise. Si "les généraux de Napoléon avaient tous 27 ans", c'est aujourd'hui l'âge des stagiaires, rappelle le film, grinçant. Au delà du rire, la critique sociale et politique fait mouche. C'est bien de la France d'aujourd'hui que parle Antonin Peretjatko.
Pascal Légitiumus en "local" guyanais
Un joyeux mix entre film politique et comédie burlesque
Dans une veine moins réaliste que le fameux "Merci patron" de François Ruffin, "La loi de la jungle" réussit un joyeux mix entre film politique et comédie burlesque.
En bonus, le reportage de France Ô, lors de l'avant-première du film aux Halles à Paris :