Ils en ont parlé. Les participants à la conférence internationale du nickel, organisée par le Metal Bulletin à Londres, ont évoqué la question de la production calédonienne et le soutien du gouvernement français.
Dans les années 80, la Nouvelle-Calédonie n’était pas prise en compte par la City de Londres. Dans le meilleur des cas, c’était une île exotique et lointaine. Si les négociants en métaux industriels savaient qu’il y avait beaucoup de nickel et une usine "SLN", leur intérêt s'arrêtait là. La construction de deux grands complexes métallurgiques par les multinationales Glencore et Vale a changé la donne. La production calédonienne est désormais prise en compte car deux acteurs mondiaux du marché des métaux, deux "stars" du London Metal Exchange ont investi sur place. Du coup, même l’opérateur historique du nickel, la SLN, est suivie de près, pour le meilleur ou pour le pire. Car le marché et les investisseurs veulent « effacer » des écrans et des statistiques les producteurs les moins rentables.
La remontée du dollar et la perspective d’une hausse des taux d’intérêt américain ont rendu les métaux industriels moins attractifs aux yeux des investisseurs. Cette semaine encore, le cours du nickel a subi le désintérêt qui a sapé l’appétit pour le métal apparu autour des banquettes rouges du LME de Londres.
Voyez le reportage d'Alain Jeannin et Nordine Bensmail :
L'évolution du nickel est imprévisible
La réduction de l’offre mondiale reste insuffisante. Ni la fermeture d’une usine de nickel à Salzbourg en Autriche par le métallurgiste brésilien Votorantim, ni les difficultés financières croissantes de Larco, le producteur grec de ferronickel, concurrent de la SLN calédonienne en Europe, n’ont été des indicateurs suffisants pour relancer le prix du métal cette semaine. Quel avenir pour le nickel ? C’est la question qui était posée par la 4e conférence internationale qui s’est tenue à Londres. Pour Robin Barr, l’un des observateurs avisés de la City qui participait à l’évènement « les analystes prévoient à terme une production de métal déficitaire, mais l’offre est encore trop importante ». Et le directeur du département des métaux industriels de la Société Générale de poursuivre « Le soutien politique et social du gouvernement français à la SLN est compris par les analystes, mais il contribue à maintenir une production déficitaire en Nouvelle-Calédonie et excédentaire au niveau mondial ». Et ce n'est pas vraiment la "tasse de thé" des investisseurs financiers.La remontée du dollar et la perspective d’une hausse des taux d’intérêt américain ont rendu les métaux industriels moins attractifs aux yeux des investisseurs. Cette semaine encore, le cours du nickel a subi le désintérêt qui a sapé l’appétit pour le métal apparu autour des banquettes rouges du LME de Londres.
Trois regards sur la crise
La crise du nickel et comment en sortir. Nous avons demandé à Nicolas MAZZUCCHI chercheur associé à l’IRIS et spécialiste des questions énergétiques, Philippe CHALMIN professeur d’histoire économique et coordinateur du rapport Cyclope sur les matières premières, et Didier JULIENNE expert en ressources naturelles et spécialiste de la Nouvelle-Calédonie de nous apporter leur éclairage.Voyez le reportage d'Alain Jeannin et Nordine Bensmail :