Assigné à résidence en Martinique, Rachid Rafaa a disparu depuis deux semaines. Soupçonné d’être proche d’AQMI, ce Marocain a été arrêté en France, en 2009. Alors que son avocate nancéienne s’interroge sur sa fuite, Rachid Rafaa fait l’objet de nombreuses rumeurs.
Où est passé Rachid Rafaa ? Deux semaines après la disparition de ce Marocain assigné à résidence en Martinique, le mystère reste entier. Informaticien, soupçonné de liens avec AQMI, Rachid Rafaa, a disparu le mercredi 27 juillet. Depuis, les rumeurs vont bon train.
Des Antilles à la Guyane, tout le monde pense avoir aperçu Rachid Rafaa. Sa présence a d’abord été signalée à Sainte-Lucie, puis à la frontière entre la Guyane et le Brésil. Des recherches ont été menées près de Saint-Georges de l’Oyapock, mais aussi à Marie-Galante, en Guadeloupe, où les gendarmes ont déployé, lundi 8 août, d’importants moyens pour le retrouver. Sans succès.
Regardez ci-dessous le reportage de Guadeloupe 1ère :
Selon une source proche du dossier, avant sa disparition, Rachid Rafaa était "quelqu’un d’actualité" pour les services de renseignements français, qui lui auraient même rendu visite ces dernières semaines, en Martinique, juste avant sa subite disparition.
"C’est une personne qui n’a jamais été condamnée ni en France, ni au Maroc", rappelle son avocate qui le décrit comme "quelqu’un de discret, calme, respectueux, et pas du tout véhément".
Son avocate explique qu’il vivait très mal son assignation à résidence au Morne-rouge : "Il était très affaibli physiquement et psychologiquement. Il n’avait le droit qu’à deux repas par jour, il ne pouvait pas travailler et devait se débrouiller seul avec le strict minimum".
Des Antilles à la Guyane, tout le monde pense avoir aperçu Rachid Rafaa. Sa présence a d’abord été signalée à Sainte-Lucie, puis à la frontière entre la Guyane et le Brésil. Des recherches ont été menées près de Saint-Georges de l’Oyapock, mais aussi à Marie-Galante, en Guadeloupe, où les gendarmes ont déployé, lundi 8 août, d’importants moyens pour le retrouver. Sans succès.
Regardez ci-dessous le reportage de Guadeloupe 1ère :
Les services secrets marocains ?
Deux semaines après la disparition de Rachid Rafaa, l’avocate qui le défendait à Nancy ne cache pas ses interrogations. "S’agit-il réellement d’une fuite ou autre chose ?", explique-t-elle à Outre-mer 1ère. "Vu les circonstances et la perspective des élections présidentielles, oui je m’interroge, explique l’avocate qui tient à garder l’anonymat. Rachid Rafaa était une épine dans le pied du gouvernement actuel qui ne savait pas quoi en faire. Je me demande si ce ne sont pas simplement les services marocains qui l’auraient peut-être pris".Selon une source proche du dossier, avant sa disparition, Rachid Rafaa était "quelqu’un d’actualité" pour les services de renseignements français, qui lui auraient même rendu visite ces dernières semaines, en Martinique, juste avant sa subite disparition.
Proche d’AQMI
Rachid Rafaa a été arrêté en France en 2009, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d'arrêt international émis par le Maroc pour "constitution de bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes". Les autorités marocaines le soupçonnent d'être lié à des responsables d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), mais l’informaticien nie. En 2013, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) interdit son extradition de manière définitive vers le Maroc."C’est une personne qui n’a jamais été condamnée ni en France, ni au Maroc", rappelle son avocate qui le décrit comme "quelqu’un de discret, calme, respectueux, et pas du tout véhément".
Pourquoi la Martinique ?
Depuis, le 15 mai 2014, Rachid Rafaa était assigné à résidence au Morne-Rouge, en Martinique. Comment s’est-il retrouvé Outre-mer ? La question reste sans réponse, mais selon Jenny Dulys, maire du Morne-Rouge, "il semblerait que Rachid Rafaa aurait été refusé à la Réunion et en Guadeloupe" avant d’atterrir en Martinique.Son avocate explique qu’il vivait très mal son assignation à résidence au Morne-rouge : "Il était très affaibli physiquement et psychologiquement. Il n’avait le droit qu’à deux repas par jour, il ne pouvait pas travailler et devait se débrouiller seul avec le strict minimum".