La commande publique est en berne et le secteur du BTP souffre depuis maintenant un an. D'après une enquête de la fédération nationale du BTP, plus de 1500 personnes ont été licenciés entre 2012 et 2015 en Guyane. Plus inquiétant encore, la tendance se poursuit sur ce premier trimestre de 2016.
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Les représentant de Fédération Régionale du BTP l'affirment : la crise du BTP n'est pas finie en Guyane. Des chiffres alarmants sont même évoqués par le président du la FRBTP, Francis Tinco : "Entre 2012 et 2015 nous avons perdu, d'après nos dernière enquêtes, exactement 1758 salariés dans la crise que nous rencontrons et la tendance se poursuit sur le premier trimestre de 2016".
Les indicateurs répertoriés par la filière du BTP ne montreraient aucune raison d'espérer une embellie. Les professionnels pointent du doigt une baisse importante des investissements publics et espèrent une relance rapide, impulsée par l'Etat et les collectivités. Francis Tinco apporte quelques éléments d'explications : "Il y a une baisse générale de la commande publique en Guyane à travers [...] le manque d'engagement de l'Etat en termes de gros investissements. C'est essentiellement un problème financier, il faut relancer la machine économique en Guyane".
Contrairement aux professionnels du BTP, l'Etat prend en compte dans ses perspectives, les deux plus gros chantiers programmés en Guyane, à savoir le chantier de l'hôpital de Saint-Laurent du Maroni et les aménagements prévus pour Ariane 6 à Kourou. Les constructeurs préfèrent les exclure de leur constat car les retombées économique seraient négligeables pour eux. Philippe Coasne explique pourquoi l'Etat prend tout de même en compte ces deux chantiers : "Nous les prenons en compte parce que ce sont deux chantiers qui sont en cours, surtout celui de Saint-Laurent. C'est un gros chantier qui a commencé cette année et qui va se poursuivre sur 2017 et 2018. Le volume économique de 35 millions d'euros va largement contribuer à l'essor du chiffre d'affaire dans l'Ouest Guyanais et aux entreprises de travaux publics".
Les services de l'Etat affichent donc leur optimisme, sentiment qu'aimerait partager la FRBTP. Le temps presse puisque ce secteur a déjà perdu à ce-jour, la moitié de ses salariés.
Le reportage de S. Laporte et M. Innocent
Les indicateurs répertoriés par la filière du BTP ne montreraient aucune raison d'espérer une embellie. Les professionnels pointent du doigt une baisse importante des investissements publics et espèrent une relance rapide, impulsée par l'Etat et les collectivités. Francis Tinco apporte quelques éléments d'explications : "Il y a une baisse générale de la commande publique en Guyane à travers [...] le manque d'engagement de l'Etat en termes de gros investissements. C'est essentiellement un problème financier, il faut relancer la machine économique en Guyane".
Les services de l'Etat tempèrent ce point de vue
Les services de la Préfecture se montrent plus rassurants. La Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement assure que les nouveaux dispositifs feront bientôt leur effets. Philippe Coasne, chef de service dans le secteur Planification Connaissance et Evolution à la DEAL, semble optimiste quant aux prochaines échéances du BTP : "Concernant les procédures de défiscalisation, de crédits d'impôts et d'agréments fiscaux liés à toutes les opérations de logements sociaux, je peux vous rassurer, car les dispositifs sont en cours. les promoteurs qui se posaient des questions en Guyane n'ont désormais plus à s'en poser".Contrairement aux professionnels du BTP, l'Etat prend en compte dans ses perspectives, les deux plus gros chantiers programmés en Guyane, à savoir le chantier de l'hôpital de Saint-Laurent du Maroni et les aménagements prévus pour Ariane 6 à Kourou. Les constructeurs préfèrent les exclure de leur constat car les retombées économique seraient négligeables pour eux. Philippe Coasne explique pourquoi l'Etat prend tout de même en compte ces deux chantiers : "Nous les prenons en compte parce que ce sont deux chantiers qui sont en cours, surtout celui de Saint-Laurent. C'est un gros chantier qui a commencé cette année et qui va se poursuivre sur 2017 et 2018. Le volume économique de 35 millions d'euros va largement contribuer à l'essor du chiffre d'affaire dans l'Ouest Guyanais et aux entreprises de travaux publics".
Les services de l'Etat affichent donc leur optimisme, sentiment qu'aimerait partager la FRBTP. Le temps presse puisque ce secteur a déjà perdu à ce-jour, la moitié de ses salariés.
Le reportage de S. Laporte et M. Innocent
Le secteur du BTP est toujours en difficulté en Guyane selon la FRBTP.