À travers le forum organisé ce samedi 8 février au ministère de l’Économie et des finances à Bercy, les ministres ont réaffirmé l’engament de l’état auprès de la Nouvelle-Calédonie, un engagement qui se concrétise par les dispositifs et mesures déployés pour relever le pays sur le plan économique et social. S’ils ne sont pas d’accord sur tout, les participants saluent l’initiative et le format pour cette matinée d'échanges. "Pour notre groupe, on est très content de cette rencontre et on espère que dans les prochains jours ces engagements se suivront de faits", déclare Omayra Naisseline, vice-présidente et conseillère UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès.
"C’était important de tenir ce forum, il y a eu des réunions en amont qui permettent de lever un certain nombre de problématiques. Les conclusions du ministre Valls sont intéressantes, maintenant, on attend la matérialisation de l'ensemble des engagements. Je retiens l’intervention du cabinet du ministre de l’Économie qui nous a indiqué travailler sur un fond d’état sur la réassurance, une chose très attendue par les acteurs", relève Sonia Backès, présidente de la province Sud. Les acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie étaient, eux, en visio de Nouméa et ils ont appris le maintien du prêt de l’AFD, de plus d’un milliard d’euros, garanti par l’État, tout comme l’enveloppe dédiée à la reconstruction des infrastructures.
"On va pouvoir améliorer le quotidien des Calédoniens"
D’autres réformes sont aussi attendues sur le Caillou, mais chacun devra y mettre du sien. "Sur la question du chômage partiel, le ministre apporte des réponses concrètes, estime Milakulo Tukumuli, président de l’Éveil océanien. Au départ, il devait s’arrêter au 31 décembre et les Calédoniens, unanimement, ont décidé de le repousser au mois de mars, le ministre a dit qu’il ferait des efforts en ce sens, c’est important, car le dernier pilier qui reste dans notre société, c'est la consommation et si le chômage s’effondre, le pays s’effondre totalement." Lors de cette réunion à Bercy, Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a évoqué le soutien du gouvernement aux entreprises, avec l’accès au crédit, mais aussi le dispositif de chômage partiel à hauteur de 173 millions qui a permis à près de 23 000 personnes de vivre.
"Aujourd’hui, on voit qu’on relance la coordination entre nous, tant mieux. On va pouvoir améliorer le quotidien des Calédoniens si on arrive à se mettre d’accord sur les questions économiques", souffle Nicolas Metzdorf, député du groupe Ensemble pour la République. "Nous, on réclame un soutien massif de l’État et une baisse des dépenses publiques en Nouvelle-Calédonie. On est contre l’augmentation des impôts sur notre territoire compte tenu de la situation évidemment, je crois que tout le monde l’a compris aujourd’hui et c'est ce qu’il fallait faire", continue-t-il.
Pour bâtir un avenir solide, plusieurs réformes doivent être menées. Cette rencontre de février 2025 au ministère de l’Économie et des finances aura une suite en Nouvelle-Calédonie cette fois-ci, comme l’a annoncé Manuel Valls. Le ministre des Outre-mer devrait se rendre sur le Caillou dans les prochains jours.