Le moral des hôteliers de Guyane n'est pas au beau fixe. Le taux de réservations au cours des deux derniers mois sont mauvais excepté pour l'Ouest guyanais. La destination Guyane semble encore souffrir d'une image désavantageuse.
•
La fréquentation des hôtels guyanais a chuté sur les mois de juillet et août 2016 hormis pour l'ouest guyanais, où le niveau de réservation s'est tout juste maintenu par rapport à l'an dernier. Jean-Jacques Mizzi, le directeur du Central Hôtel, déplore une situation alarmante : "En période de vacances, ça a été terrible cette année. On peut compter 35% de moins en chiffre d'affaires".
Le problème n'est pas nouveau et les hôteliers se tournent vers le comité du tourisme, en réclamant une communication efficace sur les beautés trop méconnues du département. Deux autres difficultés restent à surmonter, à savoir la législation sur la vaccination contre la fièvre jaune pour entrer sur le territoire, mais aussi le prix du visa pour nos voisin surinamais.
L'image de la Guyane est également remise en question. Certains gérants d'hôtels aimeraient voir venir un peu plus de visages connus pour ouvrir la voie à de nouveaux visiteurs. Serge Fulgence, président du groupe IDF, appuie sur ce fait et demande aux "élites politiques métropolitaines"' de venir en vacances en Guyane, et ce, dans le but de montrer au public que la Guyane n'est pas seulement une terre sauvage, mais aussi un pays accueillant., Enfin, le prix des chambres aussi poserait problème : l'effort de communication demandé pour remplir les chambres d'hôtel nécessite un budget conséquent à l'échelle de la région.
Le reportage de Sébastien Laporte et Martial Gritte
Une offre bien supérieure à la demande
La région compte désormais 1 692 chambres d'hôtel, une offre beaucoup plus importante que trois ans auparavant grâce notamment à de nouveaux investissements. Cependant, beaucoup de lits restent inoccupés car la Guyane demeure à l'écart des grandes destinations touristiques. François Du Boulay, président des clubs hôteliers de Guyane, dresse un bilan critique de la situation des hôteliers : "On part en Guyane lorsque l'on en est obligé. Nous sommes aujourd'hui à la dernière place régionale en terme de fréquentation touristique. Cette dernière place nous fait du tort et nous voulons absolument quitter ce statut car nous avons un beau pays, nous croyons en son potentiel et nous voulons que l'on nous donne les moyens de faire connaître cette destination".Le problème n'est pas nouveau et les hôteliers se tournent vers le comité du tourisme, en réclamant une communication efficace sur les beautés trop méconnues du département. Deux autres difficultés restent à surmonter, à savoir la législation sur la vaccination contre la fièvre jaune pour entrer sur le territoire, mais aussi le prix du visa pour nos voisin surinamais.
Un manque de personnel compétent
De plus, le secteur est confronte à une réalité du terrain relativement dure : le manque de qualification du vivier guyanais dans le domaine de l'hôtellerie. Hélène Paul, la directrice de l'hôtel Montjoyeux les vagues, explique qu'il est difficile pour elle de trouver du personnel compétent : "Il est quasiment impossible de trouver du personnel compétent car il n'existe pas d'école hôtelière dans le département. Certains secteur d'activités ne sont pas pratiqués en Guyane".L'image de la Guyane est également remise en question. Certains gérants d'hôtels aimeraient voir venir un peu plus de visages connus pour ouvrir la voie à de nouveaux visiteurs. Serge Fulgence, président du groupe IDF, appuie sur ce fait et demande aux "élites politiques métropolitaines"' de venir en vacances en Guyane, et ce, dans le but de montrer au public que la Guyane n'est pas seulement une terre sauvage, mais aussi un pays accueillant., Enfin, le prix des chambres aussi poserait problème : l'effort de communication demandé pour remplir les chambres d'hôtel nécessite un budget conséquent à l'échelle de la région.
Le reportage de Sébastien Laporte et Martial Gritte
Le moral des hôteliers de Guyane n'est pas au beau fixe. Le taux de réservations au cours des deux derniers mois sont mauvais excepté pour l'Ouest guyanais. La destination Guyane semble encore souffrir d'une image désavantageuse.