Ligue des nations : l'équipe de France avec Oriane Jean-François mais sans les sœurs Cascarino

Les Guadeloupéennes Sandy Baltimore et Marie-Antoinette Katoto, la Guyanaise Oriane Jean-François, la Martiniquaise Wendy Renard ainsi que la Réunionnaise Melvine Malard sont dans le groupe de Laurent Bonadei pour les prochains matches de Ligue des nations.
Le sélectionneur de l'équipe de France féminine de football a dévoilé une liste de 23 joueuses retenues pour les deux prochains matches de Ligue des nations contre la Norvège et l’Islande. Cinq footballeuses originaires des Outre-mer sont convoquées.

Finalistes de la première édition de la Ligue des Nations, les Bleues, têtes de série de leur groupe, font leur rentrée avec deux matches contre la Norvège le 21 février et l’Islande le 25. Pour ce retour aux affaires, le sélectionneur Français Laurent Bonadei a appelé 23 joueuses, dont cinq sont originaires des Outre-mer. Un effectif resserré, avec, dans l’esprit du coach tricolore, l’Euro 2025, prévu du 2 au 27 juillet. "Oui, c'était la volonté, j’avais annoncé au président que j’allais travailler sur les rassemblements avec un groupe de 20, plus 3 et je tiens à le respecter", explique Laurent Bonadei.

Nommé à la tête de l’équipe de France féminine au lendemain de la déroute des Jeux Olympiques de Paris 2024, Laurent Bonadei, ancien adjoint d’Hervé Renard, va vivre au mois de juillet sa première grande compétition à la tête des Bleues. Après plusieurs mois de test, de choix de joueuses, de systèmes de jeux, de staff, il est focalisé maintenant sur son objectif européen. Premier point de passage, ces deux matches à venir contre la Norvège et l’Islande, deux adversaires "coriaces". "Ce sont deux équipes qui seront là pour nous poser des problèmes et à nous de trouver des solutions dans le jeu pour se créer des occasions pour marquer le plus de buts et gagner ces matchs", prévient le sélectionneur.

Marie-Antoinette Katoto sera bien là

Absente depuis plusieurs semaines à cause d’une blessure, l’attaquante guadeloupéenne du PSG Marie-Antoinette Katoto est bien présente dans la liste des joueuses convoquées. Une décision prise en concertation avec le staff médical du club parisien. "Marie (Marie-Antoinette Katoto) a démarré le mois de janvier en trombe, et puis elle a eu une petite blessure qui n’est pas anodine, et qu’il faut prendre très au sérieux, dit le sélectionneur. Elle a eu une béquille, mais au Paris Saint-Germain, ils ont géré la situation à la perfection et puis en accord avec le staff et le docteur de la Fédération, on a eu le feu vert pour qu'elle puisse participer. Elle a beaucoup travaillé, elle retrouve le groupe et est donc sélectionnable."

Oriane Jean-François aussi, malgré son temps de jeu limité

Dans le groupe de 23 joueuses, on retrouve l’indéboulonnable défenseure martiniquaise, Wendie Renard, la Guadeloupéenne Sandy Baltimore, la Réunionnaise Melvine Malard, mais aussi la Guyanaise Oriane Jean-François, qui ces derniers temps n’a pas beaucoup de temps de jeu avec son club de Chelsea (en Angleterre). "Je me suis entretenu avec sa coach, qui m’a rassurée sur son implication, son professionnalisme, son état d’esprit et son engagement au niveau entraînement, confie Laurent Bonadei. Je ne doute pas qu’Oriane (Jean-François) aura un niveau athlétique suffisant de compétition pour prétendre à intégrer cette équipe".

En revanche, Delphine Cascarino est absente

On savait déjà qu’Estelle Cascarino serait absente de ce rassemblement, victime d’une rupture du ligament croisé de la jambe. La Guadeloupéenne est forfaite jusqu’à la fin de la saison et ne devrait pas participer à l’Euro 2025. En revanche, sa jumelle devrait être du voyage si elle est apte physiquement. Mais Delphine Cascarino qui évolue à San Diego Wave FC, en National Women's Soccer League aux États-Unis, est absente de cette première liste de l’année.

Souffrante d’une gêne à l’adducteur, elle est en phase de reprise avec son club, et donc l'ailière a "besoin de travailler le fond", comme le précise le sélectionneur tricolore. "J’ai échangé avec elle ces derniers temps et dans le même raisonnement, je lui ai dit que c’était préférable qu’elle fasse une très bonne préparation avec son club. On connaît ses qualités, mais elle a besoin de travailler le fond et à mon avis le changement de climat, le voyage et le décalage horaire aurait été préjudiciable pour leur performance."

Toujours en quête d’un premier titre international, l’équipe de France féminine menée par Laurent Bonadei est pleinement tournée vers l’Euro 2025, compétition qui pourrait être la dernière d’une génération dorée pour les Bleues.