Loire : un élève d'origine guadeloupéenne harcelé à l'école en raison de la couleur de sa peau

Cris de singe sur son passage, insultes, harcèlement. Les parents de Loïc*,  10 ans, en classe de CM2 à Veauche, dans la Loire, ont déposé plainte pour des agressions à répétitions subies par leur enfant. Originaire de Guadeloupe, il serait devenu une cible "en raison de la couleur de sa peau".
La dernière agression remonte au mardi 14 mars. Loïc*  est frappé à plusieurs reprises et jeté au sol par un groupe d'élèves. Cette fois-ci, son médecin de famille qui le suit depuis longtemps, lui délivre une incapacité totale de travail de 14 jours.
 

Des bruits de singe aux coups de poings

Cette agression n'est pas une première. Depuis 2014  le jeune enfant, originaire de la Guadeloupe, subit brimades, moqueries, violences et humiliations. Ce qu'on lui reproche? "La couleur de sa peau", assure sa maman dans les colonnes du Progrès. "En CM1, il a commencé à subir des brimades, des bruits de singe quand il marchait". S'en sont suivis insultes et insinuations racistes, de façon quasi permanente. Jusqu'à la violence. Un coup de poing asséné dans le nez oblige le jeune Loïc à subir une intervention chirurgicale.
 

Le dialogue privilégié

Dans un premier temps, les parents rechignent à porter plainte, préférant privilégier le dialogue avec l'inspection académique, et les responsables de l'établissement scolaire. Le médecin de famille, qui constate, en plus des blessures les dégâts psychologiques sur le jeune Loïc alerte, "à dix reprises" l'inspection académique et les services sociaux. En vain.
 

"Mon fils me dit qu'il veut mourir"

Après toutes ces tentatives infructueuses, les parents de Loïc changent de méthode. Ils viennent de déposer plusieurs plaintes. Contre les quatre enfants auteurs présumés de l'agression, contre la municipalité de Veauche, qui organise les temps périscolaires pendant lesquels des agressions se sont produites à plusieurs reprises et contre l'inspection académique.
 
Loïc, lui est au plus mal, selon sa mère, toujours interviewée par le Progrès. "Il a peur qu"on l'agresse dans ses rêves (…) Mon fils me dit qu'il veut mourir. Qu'il veut aller au paradis"

Regardez le reportage de France 3 Loire

©la1ere
Reportage France3 Loire : Fatima Bouyablane, Anthony Laurent


* le prénom a été modifié