Manifestation dans les rues de Nouméa contre la vie chère

Quelque 300 personnes ont marché vendredi dans les rues de Nouméa pour protester contre la cherté de la vie en Nouvelle-Calédonie
Répondant à l'appel de la Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie, les manifestants ont déploré le manque d'action du gouvernement pour lutter contre
le coût de la vie.
 

L'inflation dépasse 2%

"La vie n'a jamais était aussi chère et les pauvres aussi nombreux", a lancé Sylvain Néa, le secrétaire général de la CSTNC. Fin mars, l'inflation s'est établie à 0,9% sur un an, selon les chiffres de l'Institut de la statistique et des études économiques local (ISE-NC). Les prix alimentaires ont augmenté de 1,7% sur un mois, alors que ceux de l'énergie ont reculé de 0,6%. Mais l'UFC-Que choisir estime que l'inflation dépasse 2%.
 

En matière de coût de la vie, nous sommes les derniers de la classe

Manifestation à Nouméa de l'intersyndicale contre la vie chère au mois de mai 2013

En mai 2013, plus de 35.000 Calédoniens avaient manifesté à Nouméa, Koné et Lifou pour dire "Stop à la vie chère". Depuis un Observatoire de la vie chère a été mis en place et une loi du pays, instaurant une Taxe générale à la consommation (TGC) pour remplacer un empilement de taxes à l'importation, est en préparation au gouvernement. "En matière de coût de la vie, nous sommes les derniers de la classe. Nous sommes même derrière la Polynésie", a reconnu le président du gouvernement Philippe Germain dans une interview accordée vendredi au quotidien Les Nouvelles calédoniennes.
 

Le manque de compétitivité et la fiscalité à l'importantion 

"Une des causes identifiées depuis longtemps, c'est le manque de compétitivité et la fiscalité à l'importation. Nous sommes en train de la réformer en instaurant la TGC, dont la vertu est de permettre au monde économique de travailler hors taxes pour ses investissements et son fonctionnement", a-t-il précisé. Les manifestants ont également demandé la mise en oeuvre d'un plan de sauvetage de la Société Le Nickel (SLN) afin de garantir l'emploi et éviter la fermeture de centres miniers. 
 

Rendez-vous pris dans trois semaines pour de nouvelles discussions 

En 2015, le premier employeur privé du territoire a accusé une perte opérationnelle de 261 millions d'euros. Eramet, la société-mère de la SLN, doit annoncer d'ici la fin du mois un plan drastique de réduction des dépenses destiné à abaisser les coûts de production. "Nous avons pu faire passer des messages et déposé des dossiers auprès des différentes groupes politiques ", a déclaré Sylvain Néa à l'issue de rencontres avec le président du Congrès et celui du gouvernement. Rendez-vous a été pris dans trois semaines pour de nouvelles discussions.