Martinique : le service militaire adapté a "contribué à la réussite de nombreux jeunes" selon George Pau-Langevin

Le Service militaire adapté (SMA), lancé en Outre-mer en 1961, "a contribué à la réussite professionnelle de nombreux jeunes", a salué mercredi la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, alors que Nicolas Sarkozy a fait part de sa volonté d'y envoyer obligatoirement tous les "décrocheurs".
Le Service militaire adapté (SMA), un système d'insertion professionnelle via les armées, lancé en Outre-mer en 1961, "a contribué à la réussite professionnelle de nombreux jeunes", a salué mercredi la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, alors que Nicolas Sarkozy a fait part de sa volonté d'y envoyer obligatoirement tous les "décrocheurs".

La ministre, qui visitait à Fort-de-France une exposition organisée par la Préfecture de Martinique sur "les sourires du RSMA" (régiment du service militaire adapté), présentant les portraits de 19 "volontaires d'hier et d'aujourd'hui", a souligné que depuis la création du dispositif, 30.000 jeunes Martiniquais, souvent éloignés de l'emploi et en rupture avec l'école, "ont été accueillis" et "remis sur le chemin de la confiance".

Début février, un bilan de la convention entre Pôle Emploi et le SMA faisait état de "76,3% des volontaires insérés dans les cinq territoires concernés" (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion et Mayotte). Le SMA s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 25 ans, décrocheurs scolaires, chômeurs, jeunes en risque de désocialisation. Il leur permet de se former à un métier, sous la houlette des militaires, lors d'un cursus variant de 6 mois à 12 mois.
 

Nicolas Sarkozy propose d'envoyer au "service militaire adapté" tous les "décrocheurs" 

Devant la réussite de ce dispositif, le président François Hollande a décidé de l'étendre à l'Hexagone, a rappelé George Pau-Langevin. Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a préconisé mercredi d'envoyer au "service militaire adapté" tous les "décrocheurs", soit quelque "100.000 jeunes" qui sortent de l'école "sans diplôme, sans maîtriser aucun des savoirs" et ne sont ni en formation ni en apprentissage. "Ce ne sera pas sur la base du volontariat", a averti l'ex-chef de l'Etat lors d'une "matinée de travail sur l'Education et l'Enseignement supérieur" à Paris.
 

"C'est une passerelle pour l'emploi, pour pouvoir par exemple ouvrir un garage", a expliqué Jérôme, 19 ans, actuellement en SMA en filière carrosserie. "Ca nous oblige aussi à respecter les ordres, les horaires", et "on a une certification quand on sort", a-t-il souligné, dans son treillis militaire. "Pour la suite, on trouve du travail plus facilement", affirme aussi Océane, 21 ans, en formation d'agent d'accueil touristique.

Quant à René Agot, qui a été volontaire SMA en 1964, il affirme que "ça m'a aidé énormément. Quand je suis sorti, j'avais une formation. Je suis devenu ouvrier spécialisé et j'ai travaillé dans une collectivité."