Renouvellement de la vie politique martiniquaise

Gilbert Couturier, entouré de ses partisans, dimanche soir au Gros-Morne après sa victoire.
A l'issue du second tour des municipales, le camp du PPM se renforce, le RDM et la droite maintiennent leurs positions, le MIM s'affaiblit. Ce second tour a aussi confirmé le désir de l'électorat de renouveler certains acteurs de la vie politique locale.
Voici la liste des maires déjà élus ou qui viennent d'être proclamés à l'issue du second tour des municipales et communautaires.

Participation en baisse

Le chiffre de la participation global dans les neuf communes en ballottage est de 64,37% (en 2008 68,70%). Les électeurs se sont davantage mobilisés dans certaines communes afin de provoquer le changement, à Sainte-Anne, ou à Rivière-Pilote, par exemple.

Un désir de renouvellement 

6 nouveaux visages apparaissent : Gilbert Couturier au Gros-Morne (sans étiquette) mais le MIM se félicite de sa victoire. Joseph Péraste (sans étiquette) au Marigot. Raymond Théodose (sans étiquette) à Rivière-Pilote, il bat Lucien Veilleur, le candidat officiel du MIM. Jean-Michel Gémieux (sans étiquette), met fin à 25 ans de mandat de Garcin Malsa, l'emblématique indépendantiste-écolo à Sainte-Anne. Nicaise Monrose  (sans étiquette) l'emporte de justesse face au député Jean-Philippe Nilor à Sainte-Luce. Fred-Michel Tirault donne à l'UMP une éclatante victoire au Saint-Esprit avec plus de 6O% des suffrages au détriment d'Éric Hayot, maire depuis 1986 (28 ans). 

Renforcement et affaiblissement

A l'issue de ces élections municipales et communautaires, le camp du Parti Progressiste martiniquais se renforce avec 15 maires, membres de l'alliance "Ensemble pour une Martinique Nouvelle". Le Rassemblement Démocratique pour la Martinique de l'ancien sénateur et président du conseil général Claude Lise, maintient ses positions (au moins 3 mairies et autant d'alliés). Le camp patriotique s'affaiblit après la défaite de Garcin Malsa à Sainte-Anne, Lucien Veillleur à Rivière-Pilote et de Jean-Philippe Nilor à Sainte-Luce.

D'autres échéances à venir

La droite qui semblait en voie de disparition, a perdu dès le premier tour, Fonds-Saint-Denis et Basse-Pointe mais conserve, Case-Pilote, Macouba, Rivière-Salée et Saint-Esprit. Nous ignorons si Joseph Péraste, ancien adjoint de droite au Marigot gardera sa position de sans étiquette ou s'il rejoindra sa famille politique d'origine. La perspective des élections des présidents des conseils communautaires, dans quelques jours puis de l'assemblée territoriale en 2015, devrait clarifier bon nombre de position.